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martes, 15 de octubre de 2013

« La culture européenne donne l’impression d’une « apostasie silencieuse » de la part de l’homme comblé qui vit comme si Dieu n’existait pas. »


Fin de l’Année de la foi
Foi ou Apostasie ?

par Bertrand Souchard


L’année de la foi (2012-2013) est en train de se terminer. Benoît XVI avait commencé son pontificat en se considérant comme « l’humble serviteur dans la vigne du Seigneur ». Il l’a terminé en réalisant sa parole par un acte d’humilité et de confiance.

Comme cardinal, ce pape nous aura fait l’immense cadeau du Catéchisme de l’Eglise Catholique, première synthèse magistérielle de la doctrine catholique depuis le catéchisme du concile de Trente. Il a continué par sa trilogie Jésus de Nazareth, nous donnant la possibilité d’approfondir notre relation au Christ. Et son pontificat fut marqué par trois encycliques sur les trois vertus théologales : Sauvés dans l’Espérance, L’Amour dans la vérité, et La lumière de la Foi. On pourrait dire que Benoît XVI fut le pape théologien de la foi catholique, le pape de l’humble confiance en Jésus, Fils bien aimé du Père.

Mais le contraire de la foi peut être l’apostasie, étymologiquement, se tenir loin, à l’écart, c’est-à-dire l’abandon de la foi, sa défection, son éloignement.

Et de fait Benoit XVI s’est inquiété, à la suite de Jean-Paul II, d’un recul de la foi chrétienne. « La culture européenne donne l’impression d’une « apostasie silencieuse » de la part de l’homme comblé qui vit comme si Dieu n’existait pas. [1] » Si le monde dans son ensemble croit toujours majoritairement en Dieu, en Europe il est bien vrai que la foi chrétienne se marginalise. Le petit troupeau semble se rétrécir. Il reste que s’il garde la foi, même si l’apostasie se répand autour de lui, cela peut l’inviter à s’appuyer davantage sur le Christ, dans la fidélité à l’Eglise.

Cependant, voilà qu’au sein de l’Eglise, pendant cette année de la foi, émergent des objets de scandale pouvant faire douter le petit troupeau. Depuis un certain temps déjà sont reconnus les turpitudes de Père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ. Il a dupé le Vatican pendant 40 ans, jusqu’à Jean-Paul II et Benoît XVI. Nous savons maintenant qu’il fut meurtrier, polygame, pédophile avec ses propres enfants, menteur et sacrilège [2]. Sont réunis en une personne tous les péchés capitaux, la transgression des dix commandements au cœur de l’Eglise. Il pourrait être une des figures réalisant la parole de saint Paul : « Auparavant doit venir et se révéler l’Homme sans loi, l’impie, l’être perdu… allant jusqu’à s’assoir dans le sanctuaire de Dieu … sa venue à Lui, l’impie sans loi, aura été marqué, par l’influence de Satan, de toutes espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers. » (2 Thess 2, 3-12) L’œuvre du père Maciel s’appelle La Légion du Christ, mais le mot légion dans le Nouveau Testament désigne d’abord une pluralité de démons, non les disciples du Christ. « Mon nom est légion » (Mc 5,9) Et face à la réalité des faits, n’est-elle pas la Légion d’un AntiChrist ? En regard de la perversion du fondateur, on est en droit, au minimum, de se poser la question.

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