Dans une France divisée, tout ce qui
rassemble et réunit doit être privilégié
Aujourd'hui est paru le nouveau livre de Jean Sévillia,
Histoire passionnée de la France, dans laquelle il insiste
sur ce
qui nous unit, même lors des moments difficiles de notre histoire.
La France a toujours su surmonter ses divisions pour se réinventer et inspirer le monde. La richesse et la beauté des illustrations de l’ouvrage agrémentent agréablement ce récit, personnel, vivant et exhaustif, accessible à tous. Extrait sur un très récent moment de cette Histoire de France :
"Il est évidemment impossible, au moment où s’achève ce livre (juillet 2013), de donner un premier bilan de la présidence de François Hollande, si ce n’est pour constater la limitation de ses marges de manœuvre économiques et sa tendance, naturelle à gauche, de privilégier les réformes « sociétales ». Le « mariage pour tous », projet maintenu en dépit d’une forte protestation populaire, a précisément déclenché une vague de contestation inédite, dont les motivations sont à la fois politiques (mais pas politiciennes), philosophiques, anthropologiques et religieuses, témoignant d’un retournement historique : il y a quarante ans, les jeunes manifestaient pour mettre à bas le modèle social et familial traditionnel ; ceux d’aujourd’hui descendent dans la rue pour le défendre. (…)
La question qui se pose aujourd’hui est aussi celle de la cohésion de notre société, des valeurs qui aident à fonder le pacte social. Si, selon la définition de Renan, une nation repose à la fois sur un héritage reçu et sur la volonté quotidienne de perpétuer cet héritage (« le plébiscite de tous les jours », dit l’écrivain), encore faut-il vouloir et savoir le défendre et encourager le désir de le faire vivre. Cela suppose d’aimer son pays. De le connaître. De l’accepter tel qu’il est, dans le respect de son être historique et de sa diversité. Or il y a plusieurs France : une France chrétienne, une France laïque, une France de gauche, une France de droite... Faire comme si l’une ou l’autre autre n’existait pas, c’est provoquer la moitié du pays, et heurter irrémédiablement des consciences. La France est un pays beau et grand, qui aime malheureusement les conflits civils. Ne les provoquons pas. Veillons à ne pas ébranler une cohésion nationale par nature fragile. Dans un pays divisé de croyances, aujourd’hui soumis à des bouleversements ethnoculturels majeurs, tout ce qui rassemble et réunit doit être privilégié. L’histoire de France en fait partie. Apprenons à la connaître pour mieux nous aimer."
Lire la suite: lesalonbeige.blogs.com
"Il est évidemment impossible, au moment où s’achève ce livre (juillet 2013), de donner un premier bilan de la présidence de François Hollande, si ce n’est pour constater la limitation de ses marges de manœuvre économiques et sa tendance, naturelle à gauche, de privilégier les réformes « sociétales ». Le « mariage pour tous », projet maintenu en dépit d’une forte protestation populaire, a précisément déclenché une vague de contestation inédite, dont les motivations sont à la fois politiques (mais pas politiciennes), philosophiques, anthropologiques et religieuses, témoignant d’un retournement historique : il y a quarante ans, les jeunes manifestaient pour mettre à bas le modèle social et familial traditionnel ; ceux d’aujourd’hui descendent dans la rue pour le défendre. (…)
La question qui se pose aujourd’hui est aussi celle de la cohésion de notre société, des valeurs qui aident à fonder le pacte social. Si, selon la définition de Renan, une nation repose à la fois sur un héritage reçu et sur la volonté quotidienne de perpétuer cet héritage (« le plébiscite de tous les jours », dit l’écrivain), encore faut-il vouloir et savoir le défendre et encourager le désir de le faire vivre. Cela suppose d’aimer son pays. De le connaître. De l’accepter tel qu’il est, dans le respect de son être historique et de sa diversité. Or il y a plusieurs France : une France chrétienne, une France laïque, une France de gauche, une France de droite... Faire comme si l’une ou l’autre autre n’existait pas, c’est provoquer la moitié du pays, et heurter irrémédiablement des consciences. La France est un pays beau et grand, qui aime malheureusement les conflits civils. Ne les provoquons pas. Veillons à ne pas ébranler une cohésion nationale par nature fragile. Dans un pays divisé de croyances, aujourd’hui soumis à des bouleversements ethnoculturels majeurs, tout ce qui rassemble et réunit doit être privilégié. L’histoire de France en fait partie. Apprenons à la connaître pour mieux nous aimer."
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