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domingo, 26 de junio de 2016

S’il s’agit aujourd’hui de nouer des relations pacifiées avec l’islam ...


Retour sur "l'esprit de 1905"

On a occulté ce que les catholiques ont subi - Retour sur "l'esprit de 1905"


La IIIème République a adopté des mesures liberticides envers les catholiques
Pour mieux intégrer l’islam dans la société française, il suffirait que l’État procède comme il l’a fait avec les catholiques et les juifs, en imposant aux musulmans des contraintes préservant la neutralité de l’espace public tout en garantissant la liberté du culte, conformément à l’objectif du législateur en 1905 : le maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin, reprend ce refrain dans son "Plaidoyer pour un islam français". Il est fascinant d’observer à quel point "l’esprit de 1905" est invoqué par des gens qui ignorent ce qui s’est réellement passé à l’époque. Gérald Darmanin cite un rapport du Conseil d’État de 2004 qui définit la laïcité comme le fruit de trois principes : la neutralité de l’État, la liberté religieuse et le respect du pluralisme. Or le fait est là : ces trois principes, en ce qui concerne le catholicisme, ont été violés, en particulier entre 1901 et 1905.

En 1879, les républicains s’installent au pouvoir. Le mot "républicain", à l’époque, est doté d’une dimension idéologique qui dépasse la question des institutions : il désigne une gauche politique et philosophique qui entend mettre en œuvre les idéaux de la Révolution. Divisée sur beaucoup de sujets, cette gauche a pour ciment l’anticléricalisme. En 1879, Gambetta a présenté les buts à atteindre : dispersion des congrégations, laïcisation de l’enseignement public, rupture avec le Vatican, séparation de l’Église et de l’État. C’est ce programme qui, étape par étape, sera réalisé jusqu’en 1905.

Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique, commence par s’attaquer, en 1880, aux congrégations enseignantes, ordonnant la dissolution des Jésuites, puis d’autres ordres : 260 couvents sont fermés, 6 000 religieux sont expulsés de France.
En 1881 et 1882, les célèbres lois Ferry sur la gratuité et la laïcité de l’école visent moins à répandre l’instruction - la très grande majorité des enfants étant déjà scolarisés - qu’à arracher l’enseignement primaire à l’Église.
En 1886, 3 000 frères des écoles chrétiennes et 15 000 religieuses, instituteurs dans des établissements publics, sont interdits d’enseignement par la loi Goblet.
En 1899, le président du Conseil, Pierre Waldeck-Rousseau, dépose un projet de loi ouvrant le droit d’association, mais avec un régime d’exception pour les congrégations religieuses.
Ce projet deviendra la fameuse loi du 1er juillet 1901.

Son titre III prévoit que les ordres religieux, contrairement aux autres associations, devront demander et obtenir leur autorisation par voie législative.
En 1902, le nouveau chef du gouvernement, Émile Combes, fait appliquer la loi de 1901 de manière stricte : 3 000 écoles catholiques sont contraintes de fermer.
En 1903, à la demande de Combes, le Parlement repousse la quasi-totalité des demandes d’autorisation déposées par les religieux : plus de 400 congrégations masculines ou féminines se retrouvent interdites.
En 1904, une nouvelle loi étend l’interdiction d’enseigner aux congrégations jusqu’alors autorisées. Le bilan global de cette politique s’établit en chiffres : entre 1901 et 1904, 17 000 écoles, dispensaires ou centres sociaux tenus par des congrégations doivent fermer, pendant que 30 000 à 60 000 religieux et religieuses, afin de rester fidèles à leur vocation, se résignent à s’exiler.

En 1904, la France rompt ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège.

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