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domingo, 6 de septiembre de 2015

Le suicide collectif est imposé par la manipulation de cadavres.


L’immonde instrumentalisation d’un cadavre d’enfant…



par Charlotte d'Ornellas


Le bout de chou a à peine eu le temps de rendre son dernier souffle que la photo de son petit corps noyé a été déjà placardée partout en Europe, immédiatement transformée en outil de culpabilisation de masse. À l’heure où les Européens commencent à comprendre que leur survie se joue dans chaque nouvelle vague migratoire, les charognards balancent une photo de cadavre d’enfant dont tout le monde ignore encore l’histoire.

Ce que l’on sait au début, c’est que cet enfant est syrien, originaire de la ville kurde de Kobané, violemment attaquée par l’État islamique à plusieurs reprises et notamment en juin dernier. On sait aussi que son corps a été rejeté par la mer sur une plage turque, alors que ses parents tentaient de fuir vers l’Europe.

En quelques heures, la photo est devenue celle de la « honte ». Les chaînes d’info répètent son prénom en boucle, les hommes politiques promettent l’impossible, et l’Europe est la grande coupable. Tous s’y mettent, ministres, chanteurs, acteurs, présentateurs, journalistes et même évêques : un enfant est mort à l’autre bout de la mer, en plus de pleurer, chaque Européen doit s’en vouloir et ouvrir les portes de son salon.

Et les ordures qui organisent la pleurnicherie culpabilisatrice sont les mêmes qui encouragent depuis quatre ans et demi une guerre sanglante en Syrie au nom des « droits de l’Homme », sans entendre le cri de détresse des Syriens chaque jour plus menacés par des islamistes venus des quatre coins du monde avec l’aval – même passif – des grandes puissances occidentales.

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