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sábado, 14 de junio de 2014

Philippe VI sera couronné roi d’Espagne, mais les signes et les symboles de sa royauté, ils n’auront pas (encore) disparus ...


Felipe VI, premier roi laïc de la Chrétienté ?


Une monarchie, fût-elle « constitutionnelle », qu’incarne-t-elle, qu’est-elle, au fond, sinon le grand signe à travers lequel la Nation, en tant qu’unité de destin, s’affirme à travers le temps, les changements et la mort ?

Voilà la question qui se pose ces jours-ci en Espagne. Ce qui est en jeu dans l’abdication du roi Juan Carlos I, ce n’est pas seulement la disparition de celui-ci en tant que chef de l’État, avec, faut-il préciser, des arrières bien gardées sur les plans économique (ses coffres-forts sont bien remplis), sentimental (sa liaison avec la belle Corinna zu Sayn-Wittgenstein) et juridique (une loi sera votée lui permettant d’échapper à toute éventuelle poursuite judiciaire). Outre tout cela, c’est bien autre chose qui est en jeu dans cette abdication. Et cette autre chose, c’est – osons le mot – le devenir « républicain » de la monarchie.

Une monarchie, fût-elle « constitutionnelle », qu’incarne-t-elle, qu’est-elle, au fond, sinon le grand signe à travers lequel la Nation, en tant qu’unité de destin, s’affirme à travers le temps, les changements et la mort ? Si elle n’est plus cela, si elle n’incarne plus le signe de l’unité qui, à travers le temps, tient la Nation ensemble, à quoi bon alors la monarchie ?

Un tel signe, toute royauté l’incarne de deux façons simultanées. D’une part, à travers le sang et les lois de succession qui la fondent. D’autre part, à travers l’ensemble de signes, symboles et rituels qui, loin de constituer un ornement destiné à faire joli et à remplir les pages de la presse people, constituent le nerf même de l’institution monarchique.

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