La Légion étrangère
par François d'Orcival
Le regard franc, la barbe fournie et le port altier de ce pionnier de la Légion étrangère expriment, à eux seuls, l’esprit légionnaire. Armé d’une hache, équipé de gants à crispins et d’un tablier, ce soldat appartient à une unité remontant aux sapeurs de la Grande Armée et qui n’existe plus qu’au sein de la Légion, où elle a été érigée en tradition en 1946. Autre symbole de distinction, le képi blanc, hérité des troupes d’Afrique, doit sa couleur aux attaques du soleil et aux lessives qui finirent par délaver le tissu kaki des anciennes coiffes des légionnaires. Objet de fierté, il fut arboré pour la première fois en 1939, sur les Champs-Elysées, lors du traditionnel défilé du 14 Juillet, et adopté officiellement en 1959.
Corps d’élite à nul autre pareil, la Légion étrangère a été fondée en 1831. Dans une société aujourd’hui délitée, sans repères ni discipline, elle incarne, imperturbablement, l’honneur et la fidélité. Telle est d’ailleurs sa devise : « Honneur et Fidélité ». Il n’en est pas de plus belle. Elle continue de rassembler au-delà des frontières. Venus des cinq continents, les volontaires qui la rejoignent trouvent en elle leur véritable patrie : « Legio patria nostra », telle est son autre devise. La Légion se prépare à célébrer, l’an prochain, le 150e anniversaire de Camerone, symbole du sacrifice suprême, la bataille fondatrice de son mythe. Le Spectacle du Monde a choisi cette occasion pour lui rendre hommage.
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