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jueves, 14 de enero de 2016

Peut-on, dans notre France considérer que l’avortement est un mal objectif ?


L’avortement est devenu une vérité républicaine, un dogme absolu auquel il ne faut pas attenter


Source: lesalonbeige.blogs.com


François Teutsch livre cette analyse sur l'avortement sur Boulevard Voltaire :

"La douloureuse question de l’avortement reste un tabou français : y toucher expose l’imprudent à recevoir une volée de bois vert. En témoignent encore les pressions du gouvernement français sur Google pour faire référencer en tête du moteur de recherche le site officiel du ministère de la Santé (...). La raison de ces pressions ? L’existence d’un site d’information alternatif qui n’a pas l’heur de plaire aux ayatollahs de l’eugéniquement correct.

Celui-ci, www.ivg.net, se présente comme un centre d’écoute anonyme et gratuite. Son caractère original provient du fait qu’il refuse de présenter l’avortement comme une banale opération, et qu’il expose aux femmes les solutions d’aide existantes pour leur permettre de garder leur enfant. Sans jamais les culpabiliser, il leur rappelle sans détour une évidence oubliée : l’avortement est toujours un traumatisme, et il laisse des traces profondes dans l’esprit de celles qui y ont eu recours. La presse se fait, évidemment, le relais de cette information scandaleuse : ainsi, plusieurs articles publiés ces jours-ci titrent avec une subtilité remarquable : « IVG : les internautes se mobilisent contre un site “pro-life” » ; « IVG : le gouvernement lutte contre les sites anti-avortement » ; « Comment un site anti-IVG s’est fait mousser sur Google ». Suit une description apocalyptique de ce site décidément bien condamnable, illustrée d’exemples dont on doute de la véracité : c’est ainsi qu’une écoutante aurait affirmé à une femme que l’avortement favoriserait le cancer du sein…

Posons simplement quelques questions :

- La loi Veil n’a-t-elle pas affirmé le droit à la vie, et ne s’est-elle pas contentée de dépénaliser un acte sans en nier la gravité et l’usage en ultime recours, dans des cas graves de détresse ?
– La presse féministe – telle Marie Claire – n’a-t-elle pas publié, lors des 30 ans de la loi Veil, des témoignages de femmes exprimant leur souffrance, des années après un avortement ? Pourquoi, dès lors, refuser d’évoquer cette évidence ?
– Peut-on, dans notre France qui baigne dans « l’esprit Charlie » de liberté d’expression, considérer que l’avortement est un mal objectif, que certains considèrent comme un mal nécessaire, mais sans doute pas une avancée majeure de la civilisation.

Poser ces questions, c’est malheureusement y répondre. La réalité est que l’avortement est devenu une question de principe, une vérité républicaine, un dogme absolu auquel il ne faut pas attenter. Il n’est même pas question d’aborder la question sous un angle purement psychologique – ne parlons même pas des aspects moraux, philosophiques ou démographiques du sujet – sans être accusé de stigmatiser les femmes qui y ont eu recours. Il n’est pas question, justement, d’accabler les millions de femmes qui sont passées par cette épreuve. Simplement de rappeler que, pour l’immense majorité d’entre elles, cette suppression d’un enfant vivant en leur sein n’a jamais été vécue comme une banale opération. Respecter les femmes, c’est aussi cesser de leur imposer une « solution » aussi radicale à une grossesse non désirée ; combien d’enfants avortés seraient en vie aujourd’hui si, conformément à la volonté du législateur de 1975, des solutions alternatives et une information honnête et loyale avaient été dispensées à leur mère ?

Une fois encore, la hauteur de vue des gens qui nous dirigent laisse pantois.


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