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martes, 24 de noviembre de 2015

Les 150 mosquées radicales se rejoignent dans des exhortations qui fondent la violence djihadiste.


Comment le salafisme progresse en banlieue
Par Alexandre Devecchio
"On s'étonnera que le salafisme, qui prône le retour au mode de vie du prophète, qui pratiquent la polygamie interdite par la loi, une inégalité entre hommes et femmes qui va jusqu'à effacer l'identité de ces dernières, imposant le voile intégrale et le retrait total de notre société, de façon discriminatoire, rejette la République en bloc et avec elle-même la musique… ne soit pas interdite sur notre territoire."

LE FIGARO. - Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attaques de vendredi à Paris, abattu pa
r le RAID, se cachait à Saint-Denis. Êtes-vous surpris?

Guylain CHEVRIER. - Pas vraiment. La Seine-Saint-Denis pourrait dégager comme des ondes positives pour ces fous de dieu, même si des lieux plus neutres peuvent satisfaire à leurs desseins. Ceci étant, on sait combien ce département concentre une population issue de l'immigration où le culte musulman est particulièrement présent. On a vu s'y mettre en place un communautarisme qui fonctionne comme un marqueur, avec une tendance à la désertion de la mixité sociale, où les valeurs de la République passent à l'arrière-plan d'un religieux qui tient la place. Du fast-food 100% halal (Mak d'Hal) au coiffeur strictement réservé aux femmes avec une salle spéciale pour les femmes voilées (1), à l'IUT de Saint-Denis dont le directeur a été amené à fermer une salle confiée à une association communautaire transformée en salle de prière, le décor est posé.

Certains encouragent ce climat, en faisant campagne sur des thèmes comme l'abrogation de la loi d'interdiction de dissimulation du visage dans l'espace public, auquel on mélange le soutien aux Palestiniens, au ressort explosif. Sans compter encore avec le clientélisme politico-religieux qui accompagne cette évolution, sur laquelle on ferme les yeux.

«La Seine-Saint-Denis, on le sait, est un de ces départements où on peut rencontrer des mosquées où le salafisme prolifère voire, où on se réclame ouvertement de l'Etat islamique.»
La Seine-Saint-Denis, on le sait, est un de ces départements où on peut rencontrer des mosquées où le salafisme prolifère voire, où on se réclame ouvertement de l'Etat islamique. Un cadre qui peut être ressenti par des radicaux comme un milieu particulièrement favorable comme base d'organisation et de repli, de mise à l'abri, sans attirer l'attention. D'ailleurs, on apprend que le groupe a aussi pour une part, recruté en Seine-Saint-Denis. La jeune radicalisée morte lors de l'assaut, a sa famille à Aulnay-sous-Bois. Elle serait une cousine d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats, tué lors de l'assaut donné sur l'appartement de Saint-Denis. Différents éléments qui justifient, à tout le moins, une vigilance particulière.

Existe-t-il un lien entre délinquance et radicalisation?

Le délinquant est un sujet flottant, qui est dans «le hors la loi» et en même temps, qui a une famille, le cas échéant une religion, des racines identitaires ainsi qu'un groupe d'appartenance, voire plusieurs. Il n'est donc pas hors société, mais dans une situation de fragilisation sociale. On sait que la radicalisation se développe sur la base d'un recrutement qui passe en général par la rencontre entre un schéma de pensée et une vulnérabilité, souvent passagère, altérant les mécanismes de défense de l'individu, pour l'endoctriner.

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"Les 150 mosquées radicales (chiffre du ministère de l'intérieur) qui en France appellent à la haine, se rejoignent dans des exhortations qui fondent la violence djihadiste. Ils jouissent d'une écoute, sans jamais avoir provoqué des dénonciations ciblées et publiques de la part des autres religieux musulmans, montrant qu'ils jouissent d'une impunité dans leur propre champ d'action religieux et dans des quartiers, et même bien au-delà."

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