Une interview du Cardinal Burke
Il s'exprime sur de nombreux sujets: Vatican II, le Synode, la proposition Kasper, l'autorité du Pape...
Le rédacteur en chef de LifeSiteNews a remis hier au cardinal Burke, au sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe de La Crosse dans le Winconsin, le livre contenant les presque 30.000 signatures de la « pétition » (cf. Merci cardinal Raymond Burke) qui avait été lancée il y a un mois (détails ici: yvesdaoudal.hautetfort.com).
Anna a traduit cette longue interview du cardinal.
Video ici: bernardus-media.gloria.tv
Transcription en anglais ici: cristianesimocattolico.wordpress.com
L'INTERVIEW
Vatican II
-------
- Votre Eminence, vous avez grandi avant le Concile Vatican II, comment vous souvenez-vous de cette époque?
- J'ai grandi dans une très belle époque de l'Eglise, où nous étions attentivement éduqués dans la Foi, tant à la maison qu'à l'école catholique, surtout avec le catéchisme de Baltimore. Je me souviens de la grande beauté de la Liturgie Sacrée, même dans notre petite ville rurale, avec de belles Messes. Et puis, je suis reconnaissant à mes parents qui m'ont solidement éduqué à vivre comme un catholique. Ainsi, c'étaient de belles années.
-Un de mes amis qui était né après le Concile disait, "Tout n'était pas bon dans le vieux temps, mais tout était meilleur". Qu'est-ce que vous en pensez?
- Eh bien, il nous faut vivre dans le temps que Dieu nous donne. Certes, j'ai de très bon souvenirs du temps où j'ai grandi dans les années 1950 et début 1960. Je pense que le plus important est d'apprécier la nature constitutive de la Foi Catholique et d'apprécier la Tradition à laquelle nous appartenons et par laquelle la Foi nous est parvenue.
- Est-ce que vous avez adopté avec enthousiasme les grands changements après le Concile?
- Ce qui s'est produit peu après le Concile - à l'époque j'étais au petit séminaire et nous suivions ce qui se passait au Concile - mais l'expérience après le Concile fut si forte et en certain cas si violente, que je dois dire que même étant jeune je commençais à me poser des questions, si c'était vraiment dans l'intention du Concile, car j'ai vu beaucoup de belles choses qui étaient dans l'Eglise, soudainement n'y être plus, et même ne plus être considérées belles. Je pense par exemple à la grande tradition du Chant Grégorien ou à l'usage du Latin dans la célébration de la Liturgie Sacrée. Et puis aussi, naturellement, le soi-disant "esprit du Vatican II" a influencé d'autres domaines - la vie morale par exemple, l'enseignement de la Foi - ensuite nous avons vu tant de prêtres abandonner le sacerdoce, tant de religieuses abandonner la vie religieuse. Il y avait donc certainement des aspects de la période post-conciliaire aptes à soulever des questions.
-Vous avez été ordonné prêtre en 1975. Pensiez-vous que quelque chose dans l'Eglise avait tourné mal?
- Oui, je le pense. Dans une certaine mesure, nous avons perdu un fort sentiment du caractère central de la Liturgie Sacrée et donc de l'office et du ministère sacerdotal dans l'Eglise. Je dois dire que j'ai été élevé si fermement dans la Foi, et j'avais une si forte conscience de la vocation, que je n'aurais jamais pu refuser ce que Notre Seigneur demandait. Mais je voyais qu'il y avait quelque chose qui certainement avait tourné mal. Comme jeune prêtre je constatais, par exemple, la vacuité de la catéchèse. Les textes catéchistiques étaient si pauvres. Et puis, je constatais les expérimentations liturgiques - de quelques-unes je veux juste ne pas me souvenir - la perte de la vie de dévotion, la fréquentation de la Messe du Dimanche commença à diminuer constamment: c'étaient tous des signes que quelque chose avait tourné mal.
.....
Lire la suite: benoit-et-moi.fr
No hay comentarios:
Publicar un comentario