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sábado, 5 de julio de 2014

Laïcité, démocratie, nation, sont des notions totalement étrangères à l'islam, qui considère que ce sont des émanations du démon...


Abou Bakr al-Baghdadi, 
Iznogoud des temps modernes



Le début du ramadan (fin juin) a vu se lever un grand jour pour l'islam: la naissance du califat de l'Etat islamique (EI), qui remplace désormais l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant). Ce califat s'étend du nord de la Syrie (Alep) jusqu'à l'est de l'Irak (Diyala, à la frontière avec l'Iran). Le nouveau calife s'appelle Abou Bakr al-Baghdadi : pour les combattants de l'ex-EIIL, il est le successeur officiel du prophète Mahomet dans l'exercice du pouvoir politique. Un enregistrement video annonce la création du nouveau califat, et invite les musulmans du monde entier à prêter allégeance à son chef, le calife Abou Bakr al-Baghdadi :

«Musulmans (…) rejetez la démocratie, la laïcité, le nationalisme et les autres ordures de l'Occident. Revenez à votre religion »
Cet enregistrement rappelle les (mé)faits du Prophète et de ses successeurs actuels (tribunaux islamiques, impôts que les mécréants doivent payer...) et rappelle que le califat a pour vocation de s'étendre au monde entier, et que chaque musulman a pour mission de participer à son avènement. Alexandre del Valle ("Le complexe de l'Occident, petit traité de déculpabilisation") rappelle que l'islam est fondamentalement anti-nationaliste, puisque voulant depuis toujours établir un règne unique des adeptes du Prophète jusqu'aux confins de la terre. Il est primordial de garder ceci à l'esprit lorsqu'on entend dire que l'islam pourrait cohabiter avec d'autres religions dans un "Etat laïc" et démocratique. Laïcité, démocratie, nation, sont des notions totalement étrangères à l'islam, qui considère que ce sont des émanations du démon, qu'il faut donc éradiquer. Le califat actuel, dans la logique de l'islam, ne peut donc que s'étendre, surtout s'il ne rencontre pas d'obstacles suffisants pour arrêter sa progression. En l'état actuel des choses, on ne peut qu'espérer que son extension soit stoppée, soit par les armes, soit par des dissensions internes qui mettraient à mal son unité, comme on a pu le voir par le passé (Iznogoud n'étant que la version humoristique d'une réalité : le califat universel n'a jamais vraiment vu le jour parce que chacun voulait être "calife à la place du calife"). (Pour aller plus loin)

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