Dilemme du prisonnier, eurobonds et austérité
La situation actuelle en zone euro peut-être étudiée sous l’angle de la théorie des jeux. Il est en effet possible d’expliquer pourquoi les allemands ne souhaitent pas que des eurobonds soient mis en place au sein de la zone, et pourquoi les grecs refusent l’austérité en utilisant le fameux « dilemme du prisonnier ».
« Le dilemme du prisonnier, c’est quoi? » Enoncé par Albert W. Tucker en 1950, le dilemme du prisonnier consiste à expliquer pourquoi des stratégies non-coopératives apparaissent, bien que non-optimale d’un point de vue du bien-être général.....
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Et quel est donc le rapport entre le dilemme du prisonnier et la zone euro?
Et bien au lieu des prisonniers A et B, considérons l’Allemagne et la Grèce. Au lieu des choix « dénoncer » ou se « taire », considérons le choix « eurobonds ou non » pour l’Allemagne et « austérité ou pas » pour la Grèce. Le tableau ci dessous, issu d’une étude de Meryll Linch « Game theory and euro breakup risk premium » publiée au début du mois de juillet, résume la situation. Les gains et pertes ici ne sont pas des peines de prison, mais peuvent être vus comme l’impact positif ou négatif sur l’économie du pays. Chaque pays souhaite donc maximiser ses gains.
....dans notre exemple, les pays peuvent discuter en effet, mais rien ne contraint un pays à respecter ses engagements. Dans le cas où l’Allemagne accepte les eurobonds et la Grèce l’austérité (gain de 5 pour chaque pays), si finalement les grecs ne respectent pas leurs engagements et continuent à avoir de forts déséquilibres budgétaires, alors l’Allemagne sera dans la pire des situations, avec une perte de 5 (et un gain de 10 pour la Grèce). C’est donc pour cela que l’Allemagne demande une véritable union fiscale avant la mise en place des eurobonds!
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