Le 2 janvier 1492 : entrée des Rois très Catholique dans Grenade.
Les Rois Catholiques Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille entrent dans Grenade. Ils mettent fin à l'Islam espagnol et achèvent la Reconquista, initiée en 718. Toute la péninsule est revenue chrétienne. Le siècle espagnol va commencer.
Le sultan Abû `AbdAllâh As-Saghîr, dit Boabdil, envoie son général Abû Al-Qâsim au campement des Rois Catholiques pour négocier secrètement la reddition. Les pourparlers durent plusieurs semaines, au terme desquelles les protagonistes signent la capitulation de Grenade. C'est le 25 novembre 1491.
Le traité comporte une soixantaine de clauses se résumant ainsi :
Le Roi de Grenade s'engage à livrer la ville de Grenade aux Rois Catholiques dans un délai ne dépassant pas soixante jours à compter de la date de signature du traité.
Tous les prisonniers, des deux camps, seront libérés sans rançon.
Les Musulmans ne seront pas molestés dans leurs personnes, dans leurs biens ou dans leur honneur. Ils peuvent garder leur juridiction et leurs juges. Ils peuvent pratiquer librement leur culte.
Les mosquées resteront inviolées. Aucun Chrétien ne pourra investir une mosquée ou la demeure d'un Musulman.
Pendant trois ans, les Musulmans qui le souhaitent peuvent traverser librement vers l'Afrique dans des navires affrétés par le Roi Catholique Ferdinand.
Quelques semaines après la signature du traité, Grenade se rend. L'armée espagnole investit la ville et se dirige directement à l'Alhambra, le palais royal, édifié deux siècles et demi plus tôt par le fondateur du Royaume de Grenade, Ibn Al-Ahmar. On installe au sommet de la plus grande tour de l'Alhambra une imposante croix argentée, celle que portait le Roi Ferdinand lors de ses batailles contre les Maures. On annonce que Grenade appartient désormais aux Rois Catholiques. C'est le 2 janvier 1492. L'Histoire tourne définitivement la page de l'Espagne musulmane.
Le sultan, quittant l'Espagne, se retourne une dernière fois sur sa ville au dernier col dominant Grenade, appelé depuis le col du Maure, et se met à pleurer. Sa mère s'écrie :
« Tu pleures comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme »
Source: lesalonbeige.blogs.com
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