Le Complexe occidental
par
Alexandre Del Valle
Léo Strauss notait que « la crise de l’Occident consiste dans le fait qu’il a perdu confiance dans son destin ». Amnésiques et suspicieuses, nos sociétés occidentales semblent en état de « dépression collective».
Le géopolitologue Alexandre Del Valle offre une enquête spéléologique du syndrome de culpabilisation généralisé dans lequel nous nous enlisons si docilement.
Nous vivons à l’ère d’une véritable guerre de représentations, de celles qui rongent et annihilent tout esprit critique. Un vivier de mythes au cuir solide s’évertue à déformer les réalités.
Nous vivons à l’ère d’une véritable guerre de représentations, de celles qui rongent et annihilent tout esprit critique. Un vivier de mythes au cuir solide s’évertue à déformer les réalités.
L’ouvrage se propose ingénieusement de les décrypter : des croisades à la mondialisation, en passant par le Moyen Âge, l’esclavagisme et la colonisation…
Tout un système de représentations, d’« enseignement du mépris de soi » qui distille la vision d’un Occident bourreau des autres civilisations.
La stratégie consiste toujours plus à émouvoir, formater et séduire qu’à convaincre : « C’est dans l’agencement et la dissémination des mots les plus denses et émotionnellement les plus chargés que réside le secret du pouvoir. »
La stratégie consiste toujours plus à émouvoir, formater et séduire qu’à convaincre : « C’est dans l’agencement et la dissémination des mots les plus denses et émotionnellement les plus chargés que réside le secret du pouvoir. »
L’horizon indépassable de tout bon progressiste consiste à s’autoflageller, à reconnaître les fautes passées, à s’investir de la souffrance des opprimés… Histoire d’afficher sa grandeur d’âme.
Qu’ils choisissent de porter sur leurs épaules l’entière responsabilité des souffrances du monde, c’est leur droit. Seulement, cette entreprise de dévalorisation prend peu à peu le contrôle de notre « théâtre mental ».
Dépossédé de toute défense immunitaire, l’Occident doute. Difficile de présenter pire stratégie pour retrouver l’estime de soi.
Gardons-nous d’accuser quelque force maléfique.
Gardons-nous d’accuser quelque force maléfique.
Le principal désinformateur ne serait autre que nous-mêmes. Notre cerveau privilégie en effet une « vision faussée, conforme à nos affects, à un réel dérangeant qui risque de remettre en cause une idée profondément installée ».
Le cinéma, la publicité et l’information poussent notre psychisme à confondre réel et virtuel.
Le « persécuteur-manipulateur » sait instrumentaliser la culpabilité et la crainte, et pousse sournoisement à déconsidérer l’univers des traditions, du passé et des racines.
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