Ce qu’il faut comprendre en Ukraine…
par Christian Vanneste
En Ukraine, le rideau de fer a laissé la place au bras de fer entre l’Est et l’Ouest. L’Orient étant toujours compliqué, il faut tenter de faire preuve de discernement.
Vu de France, le paysage confus offre une certaine symétrie. Chacun des deux camps voit dans l’autre le retour des heures sombres de l’histoire.
Pour les Occidentaux, il y a dans la Russie d’aujourd’hui comme un retour d’URSS refoulée, et peut-être même une stratégie annexionniste rappelant les deux dictateurs rivaux des années 30 et 40. L’armée russe volant au secours des Russes de l’est de l’Ukraine victimes d’une odieuse répression vous a un petit air de Sudètes du plus mauvais effet.
La Russie et ses partisans n’hésitent pas à stigmatiser la triple illégitimité du gouvernement de Kiev :
- renversement du président élu,
- présence des militants d’extrême droite à ses côtés,
- et dès l’origine des manifestations de Kiev, soutien des États-Unis.
Trois constats s’imposent cependant.
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- D’abord, l’absence de l’Europe. Sur le plan politique, ce sont lesÉtats-Unis qui mènent la danse. Ce que dit Washington est répété en boucle par Rasmussen et par notre propre ministre des Affaires étrangères : la Russie est la seule fautive. ... Une fois encore, l’Europe ne présente pas d’unité réelle. C’est pourquoi la France aurait dû intervenir dans son propre intérêt et chercher à calmer le jeu avec les Russes.
- En second lieu, l’Ukraine ne possède pas une identité et donc une unité faciles à définir. ...
- Outre la langue ou la religion, il y a l’histoire et l’économie. L’Est a été sous domination tatare, puis russe. ...
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