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lunes, 26 de noviembre de 2012

Les socialistes détiennent tous les pouvoirs, pourquoi sont-ils si peu sereins ?


Le syndrome de la gauche illégitime



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Au vu de la manière dont la gauche se comporte au pouvoir, il est en effet permis de se demander si elle possède un sentiment de légitimité, et ce quand bien même serait-elle arrivée au pouvoir légalement et par les urnes. Deux points peuvent être décelés. Le premier vient de ce que la gauche, même au pouvoir, ne se pense jamais comme majoritaire – contrairement d’ailleurs à la droite, qui est au fond persuadée que tout le monde ne peut que penser comme elle. La gauche est toujours en lutte contre un complot permanent, encerclée par des ennemis tout-puissants, les deux-cent familles, le lobby militaro-industriel ou nucléaire, la CIA, la bourgeoisie donc, et, bien sûr le fascisme hitléro-sarkozyste dont le ventre est éternellement fécond pour la plus grande joie d’officines spécialisées dans sa répression.
Alors même qu’elle dispose de tous les pouvoirs institutionnels, comme c’est le cas pour Jean-Marc Ayrault en ce moment, elle ne se sent assurée de rien. 
Quand la droite au pouvoir se caractérise par un aveuglement stupéfiant, abyssal, face aux contre-pouvoirs qui s’opposent à elle, la gauche au pouvoir s’invente encore et toujours des ennemis pour assurer sa cohésion d’une part et justifier d’autre part une politique de répression qui est sa seconde nature. Comment pourrait-elle donner l’image d’un pouvoir serein ? 
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La droite, ou les heurs de l’émalvidence naturelle


Pourquoi le pays réel ne fait pas le poids face au pays légal


S’interroger sur les fondements d’un groupe politique et/ou intellectuel qui n’a jamais cherché lui-même à se définir est un exercice bien difficile. La droite française a certes une origine historique précise, la fameuse question du veto royal, posée devant l’Assemblée nationale le 28 août 1789. On se souvient que, selon qu’ils y étaient favorables ou non, les députés vinrent se placer à droite ou à gauche du président, et que naquirent ainsi les deux hémisphères de notre cerveau politique national.
Pour autant, cette référence historique ne saurait permettre de cerner un groupe qui a toujours été largement hétéro-défini par ses opposants – et ce bien souvent dans le seul but de le stigmatiser. La droite, en France, reste avant tout le groupe politique qui refuse les « idées nouvelles » avancées par la gauche, et la question se pose alors de sa large incapacité à présenter un corpus propre et à agir autrement qu’en réaction. 
Pour tenter une explication de cette malédiction qui traverse les siècles, il faut sortir de l’analyse politicienne, des interrogations récurrentes sur les divisions et les chapelles, s’abstraire des classements entomologiques des divers spécimens de droite, pour s’interroger sur ce que pourrait être la vision du monde de droite.
Force est de constater que les référents de la droite lui semblent être le produit naturel de la société humaine, le fruit de son organisation spontanée. Qu’il s’agisse de la hiérarchie sociale nécessaire à tous, de la famille à l’empire, de la différence de capacités et de valeurs entre individus – ce qui n’implique pas, bien au contraire, la dévalorisation des plus faibles -, ou de la nécessité de constituer pour survivre un groupe cohérent dont l’identité repose sur une histoire commune, un groupe se ressourçant dans les mêmes mythes et communiant dans les mêmes cultes, tout cela semble à l’homme – et à la femme ! – de droite aussi évident que le lever du soleil à l’Est ou la distinction des sexes. 
Bref, la droite trouve dans son berceau les éléments majeurs de son corpus et se contente de regarder l’ordre du monde pour simplement y placer la Cité.
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