L’obsession anti-libérale et ses conséquences
Faut-il le souligner une fois encore ? La France va très mal économiquement, et ses difficultés économiques ont de multiples conséquences.
Bien qu’elle ne soit pas, au sein de l’Union européenne, le pays où les taux de chômage et de pauvreté sont les plus élevés, elle n’en est pas moins désormais considérée dans le monde anglophone comme « l’homme malade de l’Europe ».
Les mesures minuscules prises par le gouvernement de Manuel Valls sont présentées, en France, comme « social-libérales », expression dépourvue de sens et aux allures d’oxymore, mais ne sont pas même l’ébauche des mutations mises en place par Gerhard Schröder en Allemagne lors de son second mandat de Chancelier (et pourtant Gerhard Schröder était et reste socialiste !).
L’UMP se décompose à vue d’œil et les propos qui en émanent sont eux-mêmes du sous-Schröder, mêlé, au mieux, de quelques pincées de Tony Blair.
Bien que situé par les grands médias à l’extrême droite en raison de son nationalisme crispé, le Front national a un programme économique qui, sous de nombreux angles, ne déplairait pas au Front de gauche.
Ce qui manque désespérément sur l’horizon du pays est un ensemble de propositions à même de permettre un redressement effectif.
Ces propositions existent pourtant, mais elles sont si diabolisées que les évoquer attire sur soi imprécations, invectives et anathèmes.
C’est cette situation tragique qu’évoque, dans son excellent dernier livre, Nicolas Lecaussin, ancien directeur de l’Institut français de recherche sur les administrations publiques (IFRAP), directeur du développement de l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF). Le livre s’appelle « L’obsession antilibérale française ». Il s’agit bien d’une obsession, qui atteint un degré tel que les commentateurs français voient du libéralisme partout, alors qu’il n’y en a quasiment nulle part.
................
No hay comentarios:
Publicar un comentario