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jueves, 14 de agosto de 2014

« Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force » écrivait Pascal ...



par Christian Vanneste


Le vieux débat entre le réalisme et l’idéalisme est au coeur de l’actualité.avec le cynisme janséniste à l’égard des choses du monde. Rousseau pensait au contraire que le droit était indépendant de la force, qu’il était moral et non physique. L’idéologie qui a animé la pensée exprimée par l’Occident, la création de l’ONU, la construction européenne ont donné raison à Rousseau et à son admirateur, kant, qui croyait possible de bâtir un projet de Paix Perpétuelle sur la raison universelle capable de transcender « la méchanceté de la nature humaine ». Cet idéal était celui proclamé par le Monde Libre face à l’Empire du Mal, ce qui n’empêchait pas le premier de s’appuyer avec réalisme sur les dictatures et les coups d’Etat pour vaincre le second. Sa morale en avait pris un coup lors de la guerre du Vietnam. Sa victoire théoriquement fondée sur la libération et le passage à la démocratie de l’Afghanistan, conformes au projet kantien, a été obtenue paradoxalement grâce à des groupes très éloignés de ces nobles principes et soutenus par des pays qui ne se contentent pas de les ignorer, mais les combattent partout où ils le peuvent.

Faisant fi de ces contingences, libéré de l’obstacle soviétique, l’Occident vainqueur a voulu transformer l’essai. Pendant les années 90, une idée forte s’est imposée, le Droit d’ingérence. Désormais, l’Etat souverain, maître de la force devait rendre des comptes, se soumettre au droit. Et s’il n’obtempérait pas, la force juste pouvait l’y contraindre. Avec ou sans l’accord préalable de l’Onu, des nations démocratiques pouvaient intervenir sur le territoire d’un Etat portant atteinte aux droits fondamentaux de sa population jusqu’à se livrer au génocide.

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