Le gouvernement de M. Erdogan
est islamiste et rétrograde
par Dominique Jamet - Journaliste et écrivain
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié
plus d'une vingtaine de romans et d'essais
Ce grand pays laïque, moderne et amical, meilleur rempart de l’Occident face au bloc communiste pendant plus de cinquante ans, allié des États-Unis, allié d’Israël, membre de l’OTAN, l’ancien « homme malade » de la fin du XIXe siècle, devenu l’homme fort du Proche-Orient, la Turquie telle que l’avait façonnée et léguée à ses successeurs le grand Atatürk, peut-être, sans doute, avons-nous eu tort, trop précautionneux, trop méfiants, trop formalistes, de ne pas l’attacher plus fortement, de ne pas l’arrimer à l’Union européenne qui en a accueilli bien d’autres, moins incontournables, à l’époque où elle désirait ardemment et sollicitait constamment son admission dans le cercle des grandes démocraties du Vieux Continent. L’occasion manquée ne se représentera pas de sitôt.
Lorsqu’il y a près de douze ans l’AKP a accédé au pouvoir par la voie des urnes et le jeu d’une loi électorale favorisant le parti arrivé en tête, Recep Tayyip Erdoğan, connu jusqu’alors par quelques déclarations enflammées sur les minarets, les mosquées et l’islam, mais apparemment assagi par quelques mois passés à l’ombre, tranquillisa son monde en affirmant qu’il s’inscrivait dans la continuité de ses prédécesseurs, donc du fondateur de la nouvelle Turquie et qu’il ne toucherait à rien de ce qu’avait fondé le Gazi. On le classa donc dans la catégorie, somme toute rassurante, des islamo-conservateurs et l’on put en effet vérifier dans les premiers temps que ses convictions religieuses et son nationalisme ombrageux ne portaient atteinte ni aux structures de l’État – l’armée, l’université, la police, la magistrature –, ni à ses principes – la laïcité, la démocratie –, ni à ses alliances.
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