Cette révolte qui ne s’arrêtera plus
Par Yves de Kerdrel
Toute loi n’est pas respectable. À d’autres époques, l’esprit de résistance a évité au pays de sombrer. C’est la vertu de ce peuple dont le cri monte de nos campagnes.
François Hollande a donc promulgué, sans surprise, la loi instituant le mariage homosexuel. Il l’a fait dans la précipitation. Comme s’il lui fallait provoquer, une nouvelle fois, tous ces Français qui se sont levés contre ce projet de loi inepte. Ce faisant, il a repris à son compte la fameuse phrase de Brecht : « Quand le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple. »
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“On ne lâchera rien. Jamais !”
Par
Manif pour tous. Sept mois de combats n’ont pas entamé la volonté des manifestants. C’est une idée de l’homme — et de la France — qu’ils défendent contre un projet idéologique dont le mariage homosexuel n’est qu’un aspect.
« Ce n’est pas parce qu’un dispositif est légal qu’il n’y a pas de légitimité à le contester. » De qui, ce propos que la gauche dirait aujourd’hui subversif ? Pas de Jean-François Copé, ni des opposants au mariage gay, mais de… François Hollande ! Celui-ci n’était encore que le premier secrétaire du PS. Interrogé le 31 mars 2006 sur la loi instituant le CPE (que le Conseil constitutionnel venait de valider), Hollande disait à l’époque, sur RTL, tout le mal qu’il pensait de ce texte, avant d’ajouter qu’il irait manifester contre, « car ce combat est juste », affirmait-il.
Ces propos, c’est le professeur Delvolvé — l’un de nos plus éminents juristes — qui les a rappelés avec malice, le 26 mai, sur l’esplanade des Invalides. François Hollande s’en souvenait-il ? La gauche a tout fait pour dissuader les opposants à la loi Taubira de manifester le 26 mai. Coup sur coup, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et, donc, François Hollande sont montés au créneau, la mine sombre et le ton grave. Le ministre de l’Intérieur pour « déconseiller aux familles » de défiler avec leurs enfants : « La vérité m’oblige à dire mon inquiétude face à ces menaces physiques et verbales, des menaces de mort, qui ont concerné plusieurs personnalités. » Le premier ministre pour reprocher à l’UMP de « provoquer la crispation et la radicalisation » d’un mouvement pourtant pacifique : « Je dis aux responsables de l’UMP qui ont voulu durcir le ton qu’ils prennent un risque. » Le chef de l’État, depuis Addis-Abeba (Éthiopie), pour inciter chacun à « faire attention et prendre ses responsabilités ».
Devant l’Élysée, la circulation avait été exceptionnellement interdite. La Préfecture avait mobilisé 4 500 policiers et gendarmes : deux fois plus que le 24 mars, alors que l’Intérieur prévoyait deux fois moins de manifestants… Toute la presse avait relayé leur inquiétude. La veille, les forces de l’ordre avaient même interpellé 56 personnes sur les Champs-Élysées (dont Matthieu Colombani, délégué général du Parti chrétien-démocrate) sous les yeux du député italien Luca Volontè, qui a dénoncé devant le Conseil de l’Europe la «répression » dont les opposants à la loi Taubira sont victimes… À croire que la République était en danger, menacée d’être submergée par un raz-de-marée de poussettes.
Cette stratégie de la tension a pourtant échoué. Ni la référence incessante au risque de violences, ni l’accusation de comportements factieux, répétée à l’envi par les militants LGBT, ni la surdité du gouvernement à leurs revendications n’ont découragé les manifestants.
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