Pourquoi il faut contenir les extrémistes
sans les censurer
À force d’épurer, on finirait par ne plus trouver personne d’une orthodoxie irréprochable.
Les intellectuels ont peur. Ils biaisent. Ou se taisent. À quelques exceptions près, ils s’abritent derrière le pathos du « recueillement » face la « barbarie » pour ne pas renvoyer les extrémismes dos-à-dos. Ils ont sacralisé la victime, avec le refrain habituel sur « les mots qui tuent ». Ils ont même voulu croire à une intention criminelle après avoir été « chambré » (sic)… Les déclarations enfiévrées du chef du gouvernement (qui préconise de « tailler en pièces, en quelque sorte, de façon démocratique » les néofascistes) et des responsables des deux principaux partis de gauche s’expliquent. Jean-Marc Ayrault, Jean-Luc Mélenchon et Harlem Désir furent, tous trois, dans leur jeunesse, des militants plus ou moins proches de l’extrême-gauche trotskiste. Ils retrouvent en Clément Méric le jeune homme qu’ils ont pu être. L’émotion qu’ils laissent transparaître découle d’une appréhension intime. Ils s’identifient à la victime. À cette partialité, s’ajoute une identification socio-culturelle à ce jeune homme issu d’un milieu de fonctionnaires et d’intellectuels. La gauche intellectuelle et militante (contrairement au peuple de gauche) est sectaire parce qu’elle manifeste main dans la main avec l’extrême-gauche. Elle minimise la violence d’extrême-gauche au nom du combat contre l’extrême-droite. Le danger est que les extrémistes qui veulent interdire d’autres extrémistes deviennent ces voisins de palier qui, en cas de rupture révolutionnaire, vous dénoncent à la police politique du régime totalitaire.
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