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martes, 30 de junio de 2015

La persécution religieuse est contenue dans la légalisation du mariage gay


La Cour suprême des Etats-Unis impose la dénaturation du mariage : vers la persécution religieuse

par Anne Dolhein

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  • La persécution religieuse est contenue dans la légalisation du mariage gay
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La communauté « gay » des Etats-Unis est folle de joie après la décision de 5 juges sur 9 de la Cour suprême d’imposer à tous les Etats de l’Union d’autoriser le « mariage » des couples de même sexe. C’est la pleine saison de la Gay Pride dans le monde entier. Le lobby LGBT exulte. Il a raison, écrit le juge John Roberts dans son opinion dissidente. « Si vous faites partie des nombreux Américains – quelle que soit leur orientation sexuelle – qui sont en faveur de l’extension du mariage de même sexe, n’hésitez pas à célébrer la décision de ce jour. Célébrez le fait que vous avez atteints un but désiré. Célébrez la possibilité d’exprimer d’une nouvelle façon l’engagement envers un partenaire. Célébrez la possibilité d’obtenir de nouveaux avantages. Mais ne célébrez pas la Constitution. Elle n’est pour rien dans cette affaire ». En revanche, l’objectif profond, ou à tout le moins l’effet de la décision, est évident : la décision Obergefell v. Hodgescontredit toutes les convictions religieuses traditionnelles et ouvre la voie à la persécution religieuse.

Le juge Antonin Scalia a qualifié la décision de « putsch judiciaire ». Cinq juges ont confisqué le pouvoir, contredit la volonté du peuple, passé par pertes et profits des référendums défavorables au « mariage » des couples de même sexe, renversé la propre jurisprudence de leur Cour qui est simplement chargée d’interpréter la Constitution et non de créer le droit, pour imposer leur point de vue subjectif. Intolérable confiscation du pouvoir ; ce « gouvernement des juges » se constate partout dans les prétendus « Etats de droit » où des magistrats non élus deviennent « législateurs suprêmes » par leur propre volonté, et surtout celle de l’établissement qui pourrait les arrêter d’un mot mais trouve là un moyen puissant pour contourner la volonté du peuple et la démocratie. [...]

Si la gauche libérale qui a imposé le « mariage gay » pensait vraiment que le mariage est le meilleur cadre pour l’épanouissement des enfants, pourquoi favorise-t-elle le divorce facile et a-t-elle tout fait, dans de si nombreux pays du monde, pour mettre sur le même plan le mariage légitime et l’union libre, les enfants légitimes et les enfants nés hors mariage ?

La réponse se trouve dans la déification de l’autonomie humaine. La décision Obergefell v. Hodges montre de manière éclatante combien l’ingénierie sociale en cours dans le monde entier repose sur la fausse promesse : « Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » Comble du nominalisme et du libéralisme, elle s’autorise à donner le sens qu’elle veut au mot « mariage », sans tenir compte des réalités, et elle impose le relativisme qui est la marque du libéralisme, refusant toute transcendance, toute vérité, toute loi supérieure à la volonté humaine. Le juge Anthony Kennedy, qui a voté pour la reconnaissance du « mariage » gay, l’exprime ainsi : les gens ont le droit « dans le cadre de la légalité, de définir et d’exprimer leur identité ». Lors d’une décision libéralisant l’avortement en 1989, il disait déjà : « Au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens, de l’univers, et du mystère de la vie humaine ». Ni Dieu, ni maître !

La persécution religieuse est contenue dans la légalisation du mariage gay

La conséquence logique de cette autonomie érigée en absolu, on la connaît depuis la Révolution française : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » Benoît XVI résumait cela en trois mots : « Dictature du relativisme. » Il n’y a pas de place dans un monde où les hommes sont maîtres pour celui qui veut se soumettre à une vérité qui le dépasse, à la réalité qui s’impose à lui. Il s’ensuit que la persécution religieuse est contenue en germe – voire davantage – dans la reconnaissance du « mariage » des couples de même sexe.

Le juge Kennedy le laisse entendre lorsqu’il explique : « Parmi ceux qui considèrent que le mariage homosexuel est un mal il en est beaucoup qui parviennent à cette conclusion sur la base de prémisses religieuses ou philosophiques décentes et honorables, et cette décision ne dénigre ni leurs personnes ni leurs croyances. Mais lorsque cette opposition sincère et personnelle se transforme en loi adoptée et en politique de l’Etat, la conséquence nécessaire est qu’on met l’imprimatur de l’Etat lui-même sur une exclusion qui va bientôt déprécier ou stigmatiser ceux à qui leur propre liberté est alors refusée. »

Cette formule ampoulée – mais surtout très dangereuse – affirme en réalité le refus de permettre qu’un Etat définisse le mariage selon la réalité, selon sa définition traditionnelle, parce que cela constituerait une discrimination à l’égard des homosexuels qui veulent en bénéficier. On n’a plus le droit de s’y opposer qu’à titre individuel, sans que cela puisse avoir de conséquences sur le plan public : voilà la conclusion logique.

Le juge Clarence Thomas – juge noir auteur lui aussi de sa propre opinion dissidente – a mis en évidence les « conséquences potentiellement désastreuses pour la liberté religieuse ». Mais aussi pour le statut fiscal favorisé des institutions religieuses…

La Cour suprême ne protège plus la liberté religieuse

Alexander Marlow de Breitbart.com observe à son tour : « Si vous regardez la manière dont la Cour est parvenue à sa décision, vous verrez qu’elle ouvre la porte à une plus grande discrimination à l’égard des Eglises. Bientôt ils s’attaqueront aux Eglises. Tel est le prochain programme. (…) Les chrétiens seront accusés de sectarisme tout simplement parce qu’ils exerceront leur droit constitutionnel qui proclame la liberté de religion. » [...]





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