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sábado, 28 de marzo de 2015

Méditation: et si l’on parlait patriotisme…


La Neuvaine : méditation de Mgr Ide sur le patriotisme


Mgr Pascal Ide est prêtre du diocèse de Paris et membre de la communauté de l’Emmanuel. Actuellement, il partage son temps entre le séminaire de Bordeaux et une mission de formation pour la communauté de l’Emmanuel.

Voici sa méditation :

Et si l’on parlait patriotisme…

Et si l’on parlait de notre patrie, la France ? Mais quel rapport avec le dimanche des Rameaux, que nous célébrons dimanche? Pour le comprendre, je vous propose d’abord trois petits exercices.

Premier exercice. En lisant la première phrase, en lisant le mot « patrie », que ressentez-vous ? Je dis bien « ressentez » et non pas « pensez ». Quelle émotion surgit en vous ? Souffrance, espérance, reconnaissance ? Peut-être un peu des trois ? Peut-être une autre.

Deuxième exercice : qu’en dit le Catéchisme de l’Église catholique – vous savez ce trésor entreposé sur une étagère de votre bureau ? Une surprise vous attend. Le Catéchisme parle de l’amour de la patrie lorsqu’il traite du quatrième commandement : « Honore ton père et ta mère » (Ex 20,12) et non pas, par exemple, dans les commandements qui ont trait à la justice, comme le septième. Pourquoi ?

Les trois premiers commandements éclairent notre relation à Dieu. Le quatrième, lui, « indique l’ordre de la charité [envers le prochain]. Dieu a voulu qu’après Lui, nous honorions nos parents à qui nous devons la vie et qui nous ont transmis la connaissance de Dieu ». Et il étend cet honneur et ce respect à « tous ceux que Dieu, pour notre bien, a revêtus de son autorité ». S’il « s’adresse expressément aux enfants dans leurs relations avec leurs père et mère, […] il concerne également les rapports » et les « devoirs […] des citoyens à l’égard de leur patrie » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2197-2199).

Une telle parole sera peut-être difficile à entendre par certains qui estiment que les représentants de la patrie, l’autorité politique, ne sont aujourd’hui pas dignes d’honneur et de respect. J’ouvre pour vous un autre livre, la Somme de théologie de saint Thomas d’Aquin. Celui-ci rapproche aussi l’attitude envers ses parents et l’attitude envers son pays. Il vaut la peine d’entendre la raison. Je traduis littéralement : « Les parents et la patrie sont les principes de notre être et de notre gouvernement : par les parents et en dans la patrie, nous sommes nés et nous sommes nourris » (II-IIae, q. 101, a. 1). Tout en les distinguant, l’Aquinate ne sépare pas nos parents et notre pays : des deux nous avons reçu. Et beaucoup reçu : si les premiers nous ont fait naître, tous deux nous « nourrissent », nous éduquent. Ainsi, le patriotisme n’a rien à voir avec un nationalisme étroit, c’est la piété filiale étendue à sa patrie.

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