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viernes, 27 de marzo de 2015

Attentats de Tunis: une "démocratie, baignée d’angélisme et gangrénée par des élites qui préfèrent le multiculturalisme à la nation"


Attentats de Tunis : la Bête progresse. Analyse


PAR GUILLAUME FAYE


Le massacre du musée Bardo de Tunis n’est que la continuation logique d’une guerre qui commence en Europe et à ses portes, menée par l’islam radical, et qui implique de plus en plus une partie des populations musulmanes immigrées. Cette attaque militaire au fusil d’assaut est la suite de celles de Bruxelles, Paris et Copenhague, selon une fréquence désormais soutenue. Comme je le prévoyais dans un récent article, la série noire continue et va s’amplifier.

Un acte de guerre inscrit dans une stratégie globale

Les moudjahidines visaient d’abord à tuer des Européens (20 touristes abattus, de nombreux blessés), mais aussi à déstabiliser la Tunisie (1), le seul pays musulman qui essaye d’instituer une fragile démocratie, où le ”printemps arabe” n’a pas complètement échoué, où une bonne partie de la population est révulsée par l’islamisme et où le parti Ennahda a échoué à monopoliser le pouvoir.

Les islamistes de ce parti qui se présentent comme des ”modérés” méritent toutes les méfiances. La duplicité est leur loi, comme en Turquie, avec le parti d’Erdogan au pouvoir. Refusant la distinction entre islamistes modérés et radicaux, la militante laïque syrienne Randa Kassis, explique : « Islamisme rime avec obscurantisme. Un islamiste modéré n’est guère moins dangereux qu’un islamiste radical. Le premier manie parfaitement l’art de la dissimulation afin d’instaurer, lui aussi, un État islamique, avec la même volonté d’asservir tous ceux qui refusent de se soumettre ». (2)

L’attentat de Tunis, le plus meurtrier dans le pays et le premier au cœur de la capitale, dans l’enceinte même du Parlement, a été commis par des tueurs tunisiens formés au combat ; il a été revendiqué par l’ État islamique, Daech, qui ronge la Syrie et l’Irak et qui, en compétition avec les groupes d’Al-Qaida, suit une stratégie sanglante et méthodique. Celle-ci vise à installer l’islam radical sunnite de type archéo-médiéval, totalitaire et seul jugé authentique (le ”Califat ”), dans le monde musulman d’abord, mais aussi dans une Europe en proie à une immigration de masse où les jeunes populations musulmanes allochtones se radicalisent. Outre la submersion démographique progressive, l’objectif est à terme (l’islam a le temps, pas comme la mentalité occidentale noyée dans le présentisme et l’immédiateté) la destruction de la civilisation européenne pour la remplacer par le Dar al-Islam .

Complètement aveuglés, nos dirigeants parlent de ”terrorisme”, sans oser nommer ou comprendre ce qu’il y a derrière : une stratégie de conquête et d’instauration de la charia totalitaire islamique. 3.000 combattants musulmans venus des rangs des immigrés en Europe sont partis rejoindre Daech. 600 sont déjà revenus (il y a un sinistre ”turn over”) et vivent comme des poissons dans l’eau ici même, dans un milieu qui épouse leur cause, les protège et leur sert de logistique et de base de recrutement.

La nation française désignée comme ennemi

Dans une note confidentielle, le Service central de renseignement territorial (SCRT) observe un « repli communautaire plus marqué depuis les attaques contre Charlie Hebdo et l’HyperCacher » Le rapport de police, révélé par Le Parisien, précise que les « communautarismes identitaires et religieux s’affichent de façon plus évidente » dans les ”zones sensibles” du territoire français.

Donc les attentats de janvier 2015 ont encore accru l’hostilité envers la France et l’attachement au djihad. On mesure la naïveté sidérante des manifestations ”Je suis Charlie”. Les jeunes musulmans y ont d’ailleurs très peu participé, beaucoup approuvant les attentats. Le SCRT a noté « une faible représentation de la communauté musulmane à Marseille » à ces manifestations. Ils ont moins manifesté que les musulmans à Tunis, après l’attaque du musée ! Preuve que la radicalisation des musulmans issus de l’immigration en France (notamment les jeunes), comme en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni est plus forte que celle des musulmans de Tunisie ! Le SCRT note aussi « une poussée du courant salafiste dans le Var »depuis les attentats de janvier. Tout cela démontre que ces attentats ont bel et bien porté leurs fruits et rempli leur objectif auprès d’une population inassimilable : exalter, pousser à la guerre, radicaliser, fanatiser.

Sans mâcher ses mots, Yves de Kerdrel écrit : « Notre démocratie, baignée d’angélisme et gangrénée par des élites qui préfèrent le multiculturalisme à la nation, a bien du mal à s’adapter à cette guerre de religion ». Puis il ose cette comparaison : « Les jeunes filles qui vont à l’université coiffées d’un voile le font pour revendiquer une identité. Elles le font par soumission aux règles des cités où elles résident et aux lois des ”grands frères ” qui y sèment la terreur. Ce n’est pas seulement un refus d’intégration, c’est une forme de racisme anti-français. Et toutes proportions gardées, il n’y a pas de différence entre ce gamin de 12 ans qui part de son collège à Toulouse pour mener des exécutions de sang-froid et ces jeunes filles qui revendiquent le port du voile à l’université avec l’encouragement de professeurs aveuglés par le démon du multiculturalisme ». (Valeurs Actuelles, 19-25/03/2015)




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