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lunes, 22 de septiembre de 2014

L’Écosse en restant dans le Royaume-Uni a montré avec lui le bon chemin.


L’Écosse a dit non, tant mieux !




L’Écosse reste donc dans le Royaume-Uni. Il faut s’en féliciter. L’éclatement de la famille britannique soudée par la force depuis le XVIIIe siècle aurait été une excellente nouvelle pour la France à cette époque. En revanche, elle aurait revêtu une signification très négative aujourd’hui. 

D’abord, dans leur rivalité avec la France, les Anglais l’ont emporté et, de rivaux, sont devenus des alliés indispensables face à la menace allemande. À deux reprises ils nous en ont protégés ou sauvés. Ce serait être ingrat que de se réjouir de leurs difficultés.

En second lieu, la victoire du « oui » à l’indépendance aurait accentué la pente suicidaire empruntée par l’Europe et accélérée par la dérive de la construction européenne. 

Celle-ci devait bâtir, sur les décombres de la dernière guerre entre les nations européennes, un ensemble politique démocratique destiné à préserver la paix et à assurer une prospérité collective. Elle a abouti à créer une technocratie inefficace doublée d’une apparence de démocratie avec un Parlement aussi coûteux qu’inutile. 

Chacun suit avant tout son intérêt national, et ne se plie à la discipline que persuadé que la révolte serait plus préjudiciable à celui-ci que l’obéissance. 

Cette évolution présente deux aspects : d’une part, la politique se réduit à l’économie, d’autre part, la priorité économique incline à l’égoïsme.

L’Europe n’existe pas à l’échelle géopolitique. 

Elle confond plus ou moins son action avec celle de l’OTAN, c’est-à-dire avec les États-Unis dont elle reste l’obligée sur le plan militaire. 

Sous l’aile américaine, il est confortable de réduire ses dépenses en matière de défense, et de pouvoir voter des budgets généreux et démagogiques ou de pratiquer le dumping fiscal. 

Cela est encore plus vrai pour les petits États dont le nombre s’est multiplié. 

Quant aux États qui ont été de grandes puissances, comme la France ou le Royaume-Uni, ils sont confrontés au dilemme de renoncer à leur capacité militaire ou d’être victimes de la concurrence fiscale des États plus petits et plus récents. 

L’indépendance de l’Écosse aurait validé ce mouvement.

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