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domingo, 5 de julio de 2015

Référendum en Grèce : quelles menaces pour l’économie mondiale ?


Quels sont les enjeux économiques du référendum en Grèce ?

Par Julien Barlan

Le référendum prévu en Grèce aujourd’hui, dimanche 5 juillet, divise les électeurs qui doivent s’exprimer sur les dernières propositions des créanciers du pays.

Avec ce référendum, la tragédie économique grecque pourrait connaitre un dénouement pouvant se solder, comme au théâtre, par des situations dramatiques. La Grèce est dans une situation terrible, avec un ratio dette sur PIB de 180%, le troisième plus élevé au monde après le Japon et le Zimbabwe. Il parait aujourd’hui évident que compte tenu de la situation financière du pays, ce dernier ne pourra honorer ses créances, même partiellement, sans aide extérieure. Pour autant, tout prolongement de la solidarité européenne, ou même l’effacement de la dette, sans réformes en profondeur de l’économie grecque ne ferait que repousser le problème : la Grèce s’est mise dans cette situation, et si rien ne change, elle s’y trouvera de nouveau. Se contenter de dire qu’un effacement de la dette serait la panacée et la clé de la prospérité est ainsi réducteur et tout à fait inexact. Il est évident que le statu quo en matière de collecte fiscale et de gestion des comptes publics, même avec une restructuration totale de la dette, ne serait pas une amélioration économique.

En cas de non remboursement des 1,5 milliard d’euros dus au FMI, la Grèce ne serait pas automatiquement exclue de la zone euro. Il n’y a, en effet, a priori pas de lien de cause à effet entre honorer une créance internationale et appartenir à une zone économique commune. En revanche, les conséquences morales seraient importantes. Derrière l’acronyme FMI, il y a les nations qui mettent chaque année au pot (la France en est le quatrième contributeur). Faire défaut au FMI, c’est donc faire défaut sur ses partenaires. Une période d’instabilité économique et financière se mettrait alors en place. La Grèce pourrait être forcée de quitter la zone euro si la BCE coupait les vivres aux banques helléniques. L’institution a beau être indépendante, on l’imagine cependant mal prendre une telle décision sans un soutien politique majeur. Les dirigeants européens, Français et Allemands en tête, prendront-ils le risque d’être les premiers fossoyeurs de l’euro ?

La question mérite d’être posée car sans une aide rapide et avec un défaut au FMI, il est impensable d’imaginer la Grèce honorer un remboursement à la BCE de 3,5 milliards d’euros dès juillet prochain, et encore moins ceux dus au mécanisme européen de stabilité à partir de 2023. De tels manquements, cette fois-ci directs, à ses partenaires européens poseraient ouvertement la question de l’appartenance du pays à la zone euro. Le seul moyen d’éviter cette situation est donc d’obtenir de l’aide extérieure, ce qui reviendrait à demander aux États européens de se refinancer eux-mêmes et ainsi permettre de repousser la date de paiement. Or, là aussi, sans réformes économiques pour rendre la Grèce viable à terme, quel intérêt pour les Européens de repousser sans fin un problème insolvable ?

La crise grecque menace-t-elle l’économie mondiale ?

Enfin, cette tragédie ne se joue pas qu’en Grèce. C’est l’économie mondiale dans son ensemble, et avant tout l’économie européenne, qui sont menacées à court terme.

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