Une fausse interprétation de la moralité
Par Daniel McInerny
Dans une conférence que j’ai récemment écoutée en différé, un biologiste évolutionniste distingué posait la question : « qu’est-ce que le Bien ? ». En développant sa réponse, il distinguait deux visions : l’absolutiste et la relativiste. La vision absolutiste affirme que le Bien est une « formule » ou « règle » qui peut être appliquée toujours et partout, quelles que soient les circonstances où nous nous trouvons. La vision relativiste dit simplement qu’il n’y a pas une règle « taille unique passe partout » du Bien pour l’humanité. Le Bien est simplement le nom que nous donnons à un panel de nos préférences.
J’ai trouvé intéressant que, en établissant l’histoire de l’éthique de cette façon, le biologiste évolutionniste ait laissé de côté une troisième vision du Bien, celle, en fait, qui a dominé la culture occidentale pendant quelque 1 500 ans, jusqu’aux Lumières, et qui, jusqu’à ce jour, est le cœur de la théologie morale de l’Église. Dans cette vision, le Bien est l’exercice de la vertu, c’est-à-dire d’une personnalité parfaite.
C’est intéressant qu’il l’ait laissée de côté, mais guère surprenant, vu qu’il est un biologiste évolutionniste farouchement laïciste. Ce qui est plus surprenant, c’est que beaucoup de mes coreligionnaires catholiques réduisent la question du Bien à la même dichotomie ou à peu près. Selon eux, le Bien, c’est suivre la loi morale, et le relativisme, c’est l’opposé.
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