Le 29 avril 2015, François Michelin, un des plus grands patrons français d’après-guerre, s’est éteint à l’âge de 88 ans.

François Michelin, patron chrétien

Par Benjamin Coste

Source: www.famillechretienne.fr

Le 29 avril 2015, François Michelin s’est éteint à l’âge de 88 ans. À la tête de l’entreprise familiale éponyme devenue multinationale durant 44 ans, l’homme vivait depuis trois ans une retraite discrète chez les Petites Sœurs des Pauvres à Clermont-Ferrand. Là, l’un des plus grands patrons français d’après-guerre recevait l’eucharistie chaque jour, signe d’une intense vie de foi et de prière.



« Espérant contre toute espérance »

La vie de François Michelin a été marquée par le deuil. Celui de ses parents, qu’il perd encore enfant. Plus tard, en 2006, celui de son fils Édouard, mort accidentellement en mer. Le journaliste de Paris Match a voulu savoir comment l’homme avait affronté cette tragédie. « Ça fait très mal », répondait, pudique, l’ancien capitaine d’industrie en 2013. Avant d’ajouter, laissant transparaître toute l’épaisseur de sa foi chrétienne : « Édouard n’est plus là, mais cela a un sens, la vie de tous les jours a un sens. C’est la providence... Refuser la bonté infinie de Dieu, c’est d’un orgueil phénoménal, c’est monstrueux. »

Accéder au site : Paris Match
http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Francois-Michelin-fait-retraite-513076

« Passionné de vérité, désireux et heureux de servir l’Église »

Marie-Joëlle Guillaume, journaliste à Famille Chrétienne, a rencontré deux ou trois fois « Monsieur François », « comme le désignait la Maison avec un respect teinté d’affection ». L'une de ces rencontres, en 2004 à Rome, reste gravée dans sa mémoire. Elle raconte : « La longue poignée de main de ce vieux monsieur en costume bleu marine qui, en courbant sa haute taille, ne quittait pas du regard son interlocutrice, était d’une présence intérieure extraordinaire. Un lien, déjà, avec l’éternité. »

Accéder au site : Famille Chrétienne
http://www.famillechretienne.fr/politique-societe/economie/francois-michelin-l-industriel-et-le-chretien-166048

« Le vrai bonheur est en Dieu »

Dans sa maison de retraite clermontoise, François Michelin avait été interrogé sur sa définition du bonheur. « Le bonheur, c’est savoir qu’on est sur le bon chemin, même s’il est marqué par la souffrance ou l’échec », avait répondu le vieil homme, avant d’ajouter : « le vrai bonheur est d’être fixé en Dieu ».

Accéder au site : RCF
http://rcf.fr/actualite/disparition-de-francois-michelin-lage-de-89-ans

Chrétien, humaniste et capitaliste

« Il était attaché à l’humain, peut-être parce qu’il était catholique », explique Marc-Alexis Roquejoffre, journaliste à Radio RCF, qui a croisé le grand patron. Ce dernier se réjouissait ainsi d’avoir « côtoyé des hommes extraordinaires à tous les niveaux de l’entreprise ».

Accéder au site : La Vie
http://www.lavie.fr/actualite/france/francois-michelin-fervent-chretien-et-capitaliste-convaincu-30-04-2015-62753_4.php

Féru de théologie et engagé dans les fraternités franciscaines

L’Express consacre un long portrait à François Michelin, titrant « Le patron ermite ». Le journal rappelle qu’on le croisait souvent en semaine à la chapelle des Capucins à Clermont-Ferrand pour la messe de 19 heures. « Féru de théologie », François Michelin a eu six enfants. Parmi eux, deux ont embrassé la vie religieuse ce qui procurait « une grande satisfaction » à l’homme « longtemps engagé dans les fraternités franciscaines ».

Accéder au site : L'Express
http://lexpansion.lexpress.fr/informations/le-patron-ermite_628669.html

La miséricorde : l’huile dans le moteur de l'entreprise

Invité du collège des Bernardins en 2010, François Michelin avait livré sa vision de l’entreprise et son rôle sociétal. Le chef d’entreprise avait fait part de son souci du respect de la personne chez Michelin. « Chez nous, les gens savent que notre désir est de bien faire, pas de faire mal. Lorsque nous échouons, ce n’est pas lié à une intention négative mais bien à la faiblesse de l’homme. » Et de conclure par une parabole automobile : « La miséricorde dans une entreprise, c’est l’huile dans le moteur. Sans miséricorde, le moteur se grippe.

Accéder au site : Collège des Bernardins
https://www.youtube.com/watch?v=Py-75kcqLC8