Il y a 220 ans :
la fin du tribunal révolutionnaire
par Henri Saint-Amand
C’est un anniversaire que ne fêtera pas le ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, car s’il peut faire partie de sa culture, il n’entre (et n’entrera pas) dans les programmes d’histoire
C´est un anniversaire que ne fêtera pas le ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, car s’il peut faire partie de sa culture, il n’entre (et n’entrera) pas dans les programmes d’histoire. Le gouvernement de Manuel Valls aime trop les excès de la Révolution et valoriser les bienfaits de cette période pour commémorer le symbole de l’échec républicain.
En effet, le décret du 12 prairial an III (31 mai 1795), il y a tout juste 220 ans, supprimait le Tribunal révolutionnaire qui, après un peu plus de deux ans d’existence, a fait monter à la guillotine un nombre important d’innocents. Rien que 2.800 à Paris si l’on en croit les historiens. Sa suppression ne met pas fin à la Révolution (dont on constate encore les dégâts aujourd’hui), mais elle donne une bouffée d’air frais aux Français qui ne se voient plus systématiquement conduits au « Rasoir national » pour un oui ou pour un non. Une première fois créé le 17 septembre 1792 puis supprimé en novembre 1792, il resurgit avec la loi du 21 ventôse an I (10 mars 1793) quand Georges Danton proclame à la tribune de la Convention nationale : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être. »
Sur son initiative et aussi celle des députés Robert Lindet (1746-1825) et Robert Levasseur (1747-1834), le tribunal criminel extraordinaire (sa véritable appellation) entame son œuvre de destruction. Son objectif : « punir tous les ennemis du peuple », c’est-à-dire « tous ceux qui cherchent à anéantir la liberté publique, soit par la force, soit par la ruse », selon le décret de la Convention du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui durcit encore plus la Terreur. Dieu sait si la liste est longue, surtout après l’approbation de la loi des suspects approuvée le 1er jour complémentaire an I (17 septembre 1793). Premiers visés par le décret et la loi : les prêtres réfractaires, les aristocrates, les parents d’émigrés mais aussi les étrangers coalisés, qui menacent le territoire, et les Vendéens qui se sont récemment soulevés pour « Dieu et le Roi.
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Lire la suite: www.bvoltaire.fr
par Henri Saint-Amand
C’est un anniversaire que ne fêtera pas le ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, car s’il peut faire partie de sa culture, il n’entre (et n’entrera pas) dans les programmes d’histoire
C´est un anniversaire que ne fêtera pas le ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, car s’il peut faire partie de sa culture, il n’entre (et n’entrera) pas dans les programmes d’histoire. Le gouvernement de Manuel Valls aime trop les excès de la Révolution et valoriser les bienfaits de cette période pour commémorer le symbole de l’échec républicain.
En effet, le décret du 12 prairial an III (31 mai 1795), il y a tout juste 220 ans, supprimait le Tribunal révolutionnaire qui, après un peu plus de deux ans d’existence, a fait monter à la guillotine un nombre important d’innocents. Rien que 2.800 à Paris si l’on en croit les historiens. Sa suppression ne met pas fin à la Révolution (dont on constate encore les dégâts aujourd’hui), mais elle donne une bouffée d’air frais aux Français qui ne se voient plus systématiquement conduits au « Rasoir national » pour un oui ou pour un non. Une première fois créé le 17 septembre 1792 puis supprimé en novembre 1792, il resurgit avec la loi du 21 ventôse an I (10 mars 1793) quand Georges Danton proclame à la tribune de la Convention nationale : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être. »
Sur son initiative et aussi celle des députés Robert Lindet (1746-1825) et Robert Levasseur (1747-1834), le tribunal criminel extraordinaire (sa véritable appellation) entame son œuvre de destruction. Son objectif : « punir tous les ennemis du peuple », c’est-à-dire « tous ceux qui cherchent à anéantir la liberté publique, soit par la force, soit par la ruse », selon le décret de la Convention du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui durcit encore plus la Terreur. Dieu sait si la liste est longue, surtout après l’approbation de la loi des suspects approuvée le 1er jour complémentaire an I (17 septembre 1793). Premiers visés par le décret et la loi : les prêtres réfractaires, les aristocrates, les parents d’émigrés mais aussi les étrangers coalisés, qui menacent le territoire, et les Vendéens qui se sont récemment soulevés pour « Dieu et le Roi.
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