DAECH N’EST PLUS SEULEMENT AUX PORTES DE L’EUROPE, IL EN A FRANCHI LE SEUIL !
Source: La Tribune
La force de frappe de l’Etat islamique inquiète l’état-major des armées. « La rapidité avec laquelle ce mouvement parvient à accroître ses effectifs et à diversifier son matériel est très préoccupante », a estimé le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait été très clair sur l’arsenal dont dispose Daech. Ses grands subordonnés, qui suivent le dossier, affiche une préoccupation sur la puissance et l’attractivité de ce mouvement terroriste, dont les effectifs sont actuellement évalués à 25.000 djihadistes. Daech, qui dispose notamment de chars, « ne constitue pas qu’un groupe terroriste mais bien une armée qui manœuvre, qui communique, qui s’appuie sur des équipements performants et poursuit des objectifs stratégiques, avec une volonté expansionniste affichée », a expliqué aux sénateurs le chef d’état-major de l’armée de Terre (Cemat), le général Jean-Pierre Bosser.
« Le groupe exerce une forte attraction sur les djihadistes du monde entier, qui rallient l’Irak et la Syrie par milliers », a noté le député UMP des Bouches-du-Rhône Guy Tessier dans son rapport sur le projet de loi de finances pour 2015. « Les djihadistes de Daech représentent une véritable armée terroriste composée d’hommes expérimentés, bien équipés et disposant de ressources financières importantes », a pour sa part confirmé le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers.
« La rapidité avec laquelle ce mouvement parvient à accroître ses effectifs et à diversifier son matériel est très préoccupante », a précisé le général Bosser.
Les percées de Daech contre l’armée irakienne lui ont permis « de mettre la main sur des équipements lourds et modernes. Il bénéficie de ressources financières substantielles, en stock et en flux, grâce à l’exploitation des puits de pétrole, des postes frontaliers ou des barrages sur lesquels il a mis la main », a rappelé Guy Tessier.
« La lutte sera longue »
Pour le Cemat, « la problématique n’est pas seulement militaire, elle porte également sur les flux financiers qui viennent alimenter de véritables mercenaires appointés ». Sur le plan financier Daech a effectivement récupéré à Mossoul 450 millions de dollars dans les banques. En outre, les ressources de Daech proviennent également du pétrole que le mouvement vend à des prix défiant toute concurrence.
« La lutte sera longue et il faudra gérer au mieux la pression du temps court, dans nos sociétés actuelles qui exigeront des résultats rapides », a estimé le Général Pierre de Villiers. Dans ce contexte, la France a, selon le chef d’état-major des armées, « besoin d’une vision stratégique militaire qui intègre les objectifs militaires, mais aussi politiques, diplomatiques et psychologiques. Pour réussir, notre plan de campagne devra donc être global ».
Préoccupations avec le retour des combattants européens
Selon le général Jean-Pierre Bosser, « plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l’espace Schengen ». Une menace pour la France et les pays européens. Car « l’adversaire n’est plus seulement aux portes de l’Europe, il en a franchi le seuil », a souligné le chef d’état-major de l’armée de terre. Il est donc persuadé « de la nécessité d’intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l’armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l’extérieur ».
Cette problématique est là « pour rappeler le lien très fort, le continuum, qui existe entre sécurité extérieure et sécurité intérieure. Ces combattants étrangers sont un vrai défi pour notre sécurité, celles des Français et plus généralement celle des Européens », a de son côté expliqué le général Pierre de Villiers. Et selon le chef d’état-major de l’armée de terre, « il ne faut d’ailleurs pas exclure que cette menace agisse en utilisant des modes d’actions de nature militaire, et se concrétise par des actions armées contre des militaires. Ne perdons pas de vue qu’il s’agissait d’un des objectifs poursuivis par Mohammed Merah. Outre-Atlantique, des attaques isolées ont déjà été perpétrées. Nous avons hélas vécu à deux reprises en France et une fois en Belgique des attaques assez similaires ».
L’armée de terre présente en France
L’armée de terre peut-elle être en première ligne face à Daech sur le sol national ? Le général Bosser en est convaincu : « il me semble raisonnable de considérer que la nature des opérations et l’envergure des défis sécuritaires inscrivent l’action militaire, hors et désormais à l’intérieur de nos frontières, durablement. Ils confortent ainsi le contrat opérationnel de l’armée de terre qui est réaliste et structurant ».
La situation au Levant met l’accent sur l’indispensable nécessité d’une capacité autonome d’appréciation de situation tactique et stratégique, a affirmé le général Pierre de Villiers. « C’est la vocation de nos capteurs de renseignement, de nos satellites, mais aussi des efforts consentis pour améliorer nos capacités Cyber. Ce constat conforte la priorité mise sur le renseignement dans la loi de programmation militaire ».
« La lutte sera longue »
Pour le Cemat, « la problématique n’est pas seulement militaire, elle porte également sur les flux financiers qui viennent alimenter de véritables mercenaires appointés ». Sur le plan financier Daech a effectivement récupéré à Mossoul 450 millions de dollars dans les banques. En outre, les ressources de Daech proviennent également du pétrole que le mouvement vend à des prix défiant toute concurrence.
« La lutte sera longue et il faudra gérer au mieux la pression du temps court, dans nos sociétés actuelles qui exigeront des résultats rapides », a estimé le Général Pierre de Villiers. Dans ce contexte, la France a, selon le chef d’état-major des armées, « besoin d’une vision stratégique militaire qui intègre les objectifs militaires, mais aussi politiques, diplomatiques et psychologiques. Pour réussir, notre plan de campagne devra donc être global ».
Préoccupations avec le retour des combattants européens
Selon le général Jean-Pierre Bosser, « plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l’espace Schengen ». Une menace pour la France et les pays européens. Car « l’adversaire n’est plus seulement aux portes de l’Europe, il en a franchi le seuil », a souligné le chef d’état-major de l’armée de terre. Il est donc persuadé « de la nécessité d’intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l’armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l’extérieur ».
Cette problématique est là « pour rappeler le lien très fort, le continuum, qui existe entre sécurité extérieure et sécurité intérieure. Ces combattants étrangers sont un vrai défi pour notre sécurité, celles des Français et plus généralement celle des Européens », a de son côté expliqué le général Pierre de Villiers. Et selon le chef d’état-major de l’armée de terre, « il ne faut d’ailleurs pas exclure que cette menace agisse en utilisant des modes d’actions de nature militaire, et se concrétise par des actions armées contre des militaires. Ne perdons pas de vue qu’il s’agissait d’un des objectifs poursuivis par Mohammed Merah. Outre-Atlantique, des attaques isolées ont déjà été perpétrées. Nous avons hélas vécu à deux reprises en France et une fois en Belgique des attaques assez similaires ».
L’armée de terre présente en France
L’armée de terre peut-elle être en première ligne face à Daech sur le sol national ? Le général Bosser en est convaincu : « il me semble raisonnable de considérer que la nature des opérations et l’envergure des défis sécuritaires inscrivent l’action militaire, hors et désormais à l’intérieur de nos frontières, durablement. Ils confortent ainsi le contrat opérationnel de l’armée de terre qui est réaliste et structurant ».
La situation au Levant met l’accent sur l’indispensable nécessité d’une capacité autonome d’appréciation de situation tactique et stratégique, a affirmé le général Pierre de Villiers. « C’est la vocation de nos capteurs de renseignement, de nos satellites, mais aussi des efforts consentis pour améliorer nos capacités Cyber. Ce constat conforte la priorité mise sur le renseignement dans la loi de programmation militaire ».
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