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jueves, 6 de agosto de 2015

Le Parlement à Paris confisque toutes les propriétés des jésuites, interdit de porter l'habit et de vivre en communauté.


Le 6 aout 1762 : condamnation de la Compagnie de Jésus en France.


Source: lesalonbeige.blogs.com


Le Parlement à Paris condamne l'Institut de la Compagnie comme s'opposant à la loi naturelle. Il confisque toutes les propriétés des jésuites, interdit de porter l'habit et de vivre en communauté. La maçonnerie détruit les meilleurs remparts de l'Eglise, et ce dans toute l'Europe, avant de déclencher la révolution.

Car les Jésuites ont beaucoup d'ennemis en France : depuis Louis XIII le Parlement et l'Université de Paris ne leur pardonnent pas leur fidélité au pape, inscrite dans la Constitution de l'ordre ; la Pompadour qui tient le Roi dans ses filets, les jansénistes qu'ils ont combattus en France et à Rome, et fait condamner successivement par Innocent X, Alexandre VII et Clément XI, et enfin les philosophes qui les considèrent comme le seul rempart à abattre pour que l'athéisme triomphe en Europe.

Mais deux acteurs principaux seront la Pompadour et Choiseul sans qui Louis XV n'aurait jamais cédé. Son confesseur jésuite lui refuse l'absolution et lui interdit les sacrements pendant de longues années. Il fait même intervenir son ambassadeur à Rome, le cardinal Spinelli pour fléchir son confesseur. Rome soutient le père jésuite.

Jean Guiraud consacre tout le tome 4 de son livre Histoire partiale- Histoire vraie, à la lutte des philosophes contre les jésuites. Le chapitre 7 (pages 141 à 161) explique la suppression de l'ordre en France (page 142) :
« Lorsque Mme de Pompadour vit que les Jésuites mettraient toujours le roi en demeure de choisir entre elle et les sacrements, […] elle résolut la mort de la Société de Jésus. Aussitôt après, commença la campagne contre les Jésuites. »

L'affaire de la faillite de la mission du père Lavalette aux Antilles est un modèle de désinformation et de justice dévoyée où l'on assiste à l'alliance improbable des jansénistes du Parlement et des philosophes qui manipulent l'opinion.

Ayant obtenu un temps la disgrâce de Choiseul par l'intervention du Dauphin, chef du parti dévot en France et adversaire résolu de la Pompadour, les jésuites vont tomber à cause des procès truqués de Lavalette et de Damiens. A l'examen des Constitutions, il est reproché aux jésuites :
« … qu'un homme qui s'affiliait à l'Ordre cessait, par là même, d'être sujet du Roi ». Il accusa les Jésuites d'enseigner le régicide, d'avoir armé le bras de Jacques Clément, et excité Damiens à commettre son attentat contre Louis XV ; il les chargea de plusieurs assassinats commis dans plusieurs pays d'Europe et leur imputa l'attentat dirigé contre le roi de Portugal, en 1758. […] Ainsi, à la fin de 1761, les positions étaient bien nettes. D'une part, les parlementaires avaient organisé une procédure dont l'objet ne faisait aucun doute pour personne et qui visait la destruction de la Compagnie en France ; d'autre part, l'Église gallicane prenait, à la quasi-unanimité, la défense de la Compagnie ; et dans ce conflit, le Roi hésitait toujours. » (*)

Le 6 avril 1762, le Parlement rend un nouvel arrêt où :
« Tous les Jésuites étaient déclarés coupables d'avoir enseigné, toujours et avec l'approbation de leurs supérieurs, « la simonie, le blasphème, le sacrilège, la magie, le maléfice, l'astrologie, l'irréligion de tous les genres, l'idolâtrie et la superstition, l'impudicité, le parjure, le faux témoignage, les prévarications des juges, le vol, le parricide, l'homicide, le suicide, le régicide ! » (**)

Les deux années qui suivent sont utilisées pour mener une campagne d'influence dans chaque Parlement pour l'arrêt de confiscation des biens et d'expulsion soit enregistré dans tout le pays. La maçonnerie s'y emploie et en novembre 1764, l'ordre a disparu de France. La maçonnerie va alors s'attaquer à l'Espagne.

(*) Jean Guiraud page 151 et 152

(**)Jean Guiraud page 154

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