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martes, 25 de agosto de 2015
Entre le défi d’une croissance zéro, de l’immigration et du bouleversement climatique,
Croissance zéro, immigration non contrôlée, climat : où en sera la France dans 10 ans en l’absence de réponse politique ?
par Maxime Tandonnet et Chantal Delsol
Autant de problèmes cruciaux que François Hollande, et d'autres avant lui, invoquent sans jamais les résoudre. Des enjeux traités dans les discours de l'élite dirigeante comme des marronniers de la vie politique, des "produits d’appel" pour appâter l’électorat. Mais au-delà des "paroles, paroles", point de salut. Cette ère du vide angoisse les Français, menace leur démocratie et questionne leur avenir.
Atlantico : La France et l’Europe sont confrontées depuis plusieurs années à des problématiques de fond que leurs dirigeants ne semblent pouvoir résoudre. Entre le défi d’une croissance zéro, de l’immigration ou du bouleversement climatique, quel constat peut être dressé aujourd’hui, entre les principales préoccupations de la population et les réponses politiques qui lui sont apportées ?
Maxime Tandonnet : Il est en effet sidérant de constater par exemple que le drame du chômage massif remonte au milieu des années 1970 : deux milllions en 1981, 3,6 millions aujourd'hui, voire 6 millions selon d'autres modes de comptage.
Sept alternances politiques sont survenues entretemps et aucun gouvernement n'a apporté de réponse satisfaisante. Un constat comparable peut être fait sur la sécurité, notamment les violences contre les personnes, en hausse continue depuis les années 1980, auquel aucun pouvoir n'a su apporter de réponse, les problèmes de banlieues ghettoïsées et de violences urbaines, de maîtrise de l'immigration.
L'impuissance européenne face aux passeurs esclavagistes qui organisent l'afflux d'immigration par la Méditerranée et face aux noyades qui se poursuivent, illustre la profondeur du désarroi des pouvoirs publics. Les citoyens ont le sentiment de ne plus être vraiment gouvernés. Ils estiment que leurs préoccupations ne sont plus prises en compte par ceux qui sont censés les représenter. Un sondage CEVIPOF de février 2015 révélait que pour 87% des Français "les politiques ne tiennent pas compte de ce que pensent les gens comme eux". Nous assistons à une fracture extrêmement profonde et qui ne cesse de se creuser entre le peuple et les dirigeants. Le vrai clivage n'est pas droite/gauche mais entre la majorité silencieuse et les milieux dirigeants ou influents.
Chantal Delsol : Depuis quelque temps, on entend dire que la France a besoin de "réformes structurelles". Cela vient de l’étranger, surtout de l’Allemagne, mais il est nouveau que ce soit repris. Cela signifie que la société française est en train de prendre conscience d’une réalité qu’on pourrait décrire ainsi : nous vivons à tout point de vue en mangeant notre capital, c’est à dire à court terme. Je rappelle que c’est ce que faisaient les pays soviétiques : laissant perdurer un système providentialiste qui ruinait peu à peu le pays, et par conséquent était voué à l’effondrement. La France est très riche et c’est pourquoi ce système ruineux dure longtemps, assez longtemps pour faire croire à nos idéologues qu’il est pérenne. Mais un système qui dépense plus qu’il ne gagne, et vit sur la propagande au lieu de vivre sur la réalité, ne peut pas être pérenne. Il épuise ses réserves. Notre accueil de l’immigration vit sur la propagande : de beaux discours de générosité, qu’il faudrait assortir de mesures économiques si nous voulions que cela puisse durer (on ne peut accueillir les déshérités que si on a du travail à leur offrir, et si on ne leur offre que des aides, cela ne peut pas durer – enfin, pour libérer des emplois, il faudrait par exemple réformer entièrement la fonction publique). La question climatique et celle de la croissance zéro sont à l’avenant, au niveau cette fois de tous les pays développés : cela ne sert à rien de crier au gaspillage et en même temps de glorifier le matérialisme. Il faudrait ici une réforme structurelle des consciences – une spiritualisation des consciences, pour faire coïncider le discours et la réalité. Nous en sommes loin.
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