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miércoles, 9 de mayo de 2012

... À mesure que l’on vieillit, on se sent plus indulgent pour les autres. La liberté me semble si mesurée que je ne juge plus, j’ai pitié.


Gustave Thibon en confidences (1/2)

Comment définiriez-vous l’enfer ?


Comme Simone Weil : « Se croire au paradis par erreur ».
Et la mort ?
Comme Gabriel Marcel : le « dépaysement absolu », un saut vertigineux que je m’interdis d’imaginer : il ne faut pas enlever sa virginité, dépuceler d’avance ce retour à la patrie – puisque notre vie est un exil.
Nous serons stupéfaits quand nous verrons les lignes courbes par lesquelles Dieu a écrit, et à quel point le mal et le bien s’enchevêtrent. Je crois à la solidarité du bien et du mal, de l’ivraie et du bon grain. Il y a parfois des vertus qui perdent et des péchés qui sauvent, non par eux-mêmes, mais par rebondissement. Vient un moment où il faut se repentir de sa vertu comme on se repend de son péché.
Votre prière préférée ?
Le « Salve Regina » : Marie, ou la miséricorde qui désarme la justice.
Votre maxime préférée ?
« Nous ne serons jamais contents de rien ici-bas, tant que nous ne serons pas contents de n’être rien » (Shakespeare).

http://www.famillechretienne.fr/agir/temoignages/gustave-thibon-en-confidences_t11_s72_d65170.html

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