Par
Pablo Lopez Herrera
Le
centenaire de la naissance du grand écrivain et combattant de la liberté, c´est pour 2018. Lorsque la date se rapproche, il est convenable de s´approcher de ses
livres, afin d´avoir une meilleure
compréhension des enseignements du prix Nobel.
Tous les êtres humains, nous sommes plongés dans trois ensembles de circonstances qui se chevauchent:
1)
notre vie personnelle,
2)
les vicissitudes des temps et des lieux où nous vivons, et
3)
le monde surnaturel, accessible à ceux qui ont la foi.
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne a eu la possibilité de comprendre et d´assimiler ces trois dimensions dans sa vie et dans sa production littéraire tout au long de son existence. Cela fut ainsi pour les faits saillants el les événements majeurs de celui qui fut un protagoniste de la révolution, des événements importants du XXe siècle et parce qu´il eut aussi la perception, à travers sa propre expérience, de l'inclusion de la vie et du temps dans une dimension surnaturelle. Il développe et polit cette connaissance tout au long de sa vie, et il reprend plusieurs fois les mêmes sujets dans ses livres, qui sont autobiographiques, qui analysent l'histoire du siècle et qui ont également une perspective spirituelle.
C´est une lecture intéressante, celle de l’analyse et l’étude de son travail, mais c´est aussi important parce que Alexandre Soljenitsyne semble avoir voulu assumer une tâche impossible à accomplir, celle de s´occuper d´une manière complète, mais aussi avec la plus grande profondeur possible, des thèmes majeurs du XXe siècle, et de proposer des solutions ... Il faut reconnaître que ce travail est impossible de réaliser, même pour une grande, complète, habile, et expérimentée équipe d' intellectuels de taille.
Si nous donnons crédit à ceux qui l´ont qualifié comme un successeur digne de Dostoïevski et Tolstoï, et nous entrons dans sa vie et dans son travail, non seulement l'intérêt n'ira qu'en augmentant, ni va-t-il avoir seulement une portée académique, mais nous allons aussi trouver une série de guides et des idées qui vont nous aider à comprendre et mieux vivre notre XXIème siècle. Nous avons trouvé chez lui un univers assez complet dans lequel nous nous sentons vraiment bien comme si nous étions chez nous, et nous reconnaissons être en présence de notre situation, nos enjeux et nos problèmes, qui sont aussi ceux dont le monde est encore souffrant.
La vie d'Alexandre Soljenitsyne est une « pensée ascendante ». Elle commence avec les réalités du monde et de l'histoire, et atteint son apogée lorsqu´il arrive à trouver le sens profond de l’existence.
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne a eu la possibilité de comprendre et d´assimiler ces trois dimensions dans sa vie et dans sa production littéraire tout au long de son existence. Cela fut ainsi pour les faits saillants el les événements majeurs de celui qui fut un protagoniste de la révolution, des événements importants du XXe siècle et parce qu´il eut aussi la perception, à travers sa propre expérience, de l'inclusion de la vie et du temps dans une dimension surnaturelle. Il développe et polit cette connaissance tout au long de sa vie, et il reprend plusieurs fois les mêmes sujets dans ses livres, qui sont autobiographiques, qui analysent l'histoire du siècle et qui ont également une perspective spirituelle.
C´est une lecture intéressante, celle de l’analyse et l’étude de son travail, mais c´est aussi important parce que Alexandre Soljenitsyne semble avoir voulu assumer une tâche impossible à accomplir, celle de s´occuper d´une manière complète, mais aussi avec la plus grande profondeur possible, des thèmes majeurs du XXe siècle, et de proposer des solutions ... Il faut reconnaître que ce travail est impossible de réaliser, même pour une grande, complète, habile, et expérimentée équipe d' intellectuels de taille.
Si nous donnons crédit à ceux qui l´ont qualifié comme un successeur digne de Dostoïevski et Tolstoï, et nous entrons dans sa vie et dans son travail, non seulement l'intérêt n'ira qu'en augmentant, ni va-t-il avoir seulement une portée académique, mais nous allons aussi trouver une série de guides et des idées qui vont nous aider à comprendre et mieux vivre notre XXIème siècle. Nous avons trouvé chez lui un univers assez complet dans lequel nous nous sentons vraiment bien comme si nous étions chez nous, et nous reconnaissons être en présence de notre situation, nos enjeux et nos problèmes, qui sont aussi ceux dont le monde est encore souffrant.
La vie d'Alexandre Soljenitsyne est une « pensée ascendante ». Elle commence avec les réalités du monde et de l'histoire, et atteint son apogée lorsqu´il arrive à trouver le sens profond de l’existence.
Nous pouvons nous arrêter un instant, par exemple, dans sa pièce de
théâtre «Flamme au vent - La Lumière
qui est en toi»[i] ,
composée en 1960 et dont le sous-titre original est inspirée de saint Luc [ii].
Les acteurs se posent la question
fondamentale de l'utilisation de la science, mais aussi les sujets
plus profonds, et les réponses à d’innombrables problèmes
de la vie individuelle et sociale contemporaine.
Le protagoniste (Alec!) travaille a l'utilisation de la cybernétique pour construire un système qui conserve les résultats des décisions politiques prises historiquement, de manière a utiliser les données pour résoudre des problèmes spécifiques de gouvernance, et d' éviter ainsi les erreurs commis au passé.
Son meilleur ami l´invité à participer à l'élaboration d'un système qui puisse éliminer les émotions négatives dans l'armée pour aller à la bataille comme des automates, sans avoir des émotions négatives, de façon d´augmenter « l´efficacité opérationnelle » des effectifs. [iii] . Le premier projet n´avait pas bien entendu aucun marché du tout, alors que le second devrait les apporter la gloire et la fortune. Bien entendu, Alec restera dans la pauvreté…
La représentation finit avec l´image d´un chef d’orchestre (le père d´Alda, la fiancée d´Alec) qui a atteint la gloire et la fortune, et qui gît dans son dernier lit. Une vieille femme, finit la pièce en lisant a haute voix: « Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau: on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe de ton corps, c'est ton œil. Si ton œil est sain, tout ton corps sera dans la lumière; s'il est mauvais, ton corps aussi sera dans les ténèbres. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. » Avec ces mots, le rideau tombe.[Iv]
Le protagoniste (Alec!) travaille a l'utilisation de la cybernétique pour construire un système qui conserve les résultats des décisions politiques prises historiquement, de manière a utiliser les données pour résoudre des problèmes spécifiques de gouvernance, et d' éviter ainsi les erreurs commis au passé.
Son meilleur ami l´invité à participer à l'élaboration d'un système qui puisse éliminer les émotions négatives dans l'armée pour aller à la bataille comme des automates, sans avoir des émotions négatives, de façon d´augmenter « l´efficacité opérationnelle » des effectifs. [iii] . Le premier projet n´avait pas bien entendu aucun marché du tout, alors que le second devrait les apporter la gloire et la fortune. Bien entendu, Alec restera dans la pauvreté…
La représentation finit avec l´image d´un chef d’orchestre (le père d´Alda, la fiancée d´Alec) qui a atteint la gloire et la fortune, et qui gît dans son dernier lit. Une vieille femme, finit la pièce en lisant a haute voix: « Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau: on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe de ton corps, c'est ton œil. Si ton œil est sain, tout ton corps sera dans la lumière; s'il est mauvais, ton corps aussi sera dans les ténèbres. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. » Avec ces mots, le rideau tombe.[Iv]
Dans cette pièce, il nous est possible de comprendre
l'essence de l'univers mental de l'auteur russe, ainsi que son réalisme
historique et existentielle, qui fonctionne comme quelqu'un qui va à travers de la vie
conscient de vivre dans un monde multidimensionnel et qui joue à
des jeux simultanés d'échecs.
Les quatre échiquiers de notre auteur sont les suivants:
1) l'histoire, dont il se nourrit et dont il est aussi le protagoniste,
1) l'histoire, dont il se nourrit et dont il est aussi le protagoniste,
2) le monde naturel, social; la connaissance, la science
et l' éthique rationnelle 3) dans le monde de l' esthétique
qui permet d' accéder à l' harmonie du monde et l'univers de la création à travers l' art; et
4) le monde surnaturel où vous pouvez accéder aux vérités de la foi
et de l’éthique de la fondation religieuse.
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne a consacré sa vie à la révolution. Tout d’abord à la défendre, puis a la combattre avec sa parole écrite et avec le témoignage de sa lutte personnelle, avec toutes ses forces et beaucoup de courage, et avec un engagement au risque de sa vie. Peut-être les plus représentatives de ses œuvres sont « La Roue rouge, » une histoire de la révolution russe, un projet de sa jeunesse à partir de la lecture de « Guerre et Paix» de Tolstoï, (six mille pages et plus de dix-huit ans de travail), et « Archipel du Goulag » (deux-mille trois cents pages) ou il va décrire -à la première personne- le chemin de la la croissance personnelle à travers le mécanisme de l’oppression la plus importante du siècle en millions de victimes. Son éditeur français Claude Durand estime que «Si on en juge par les critères de l'efficacité d'une œuvre sur le déroulement de l'histoire mondiale, c'est certainement le livre qui, au vingtième siècle, a eu le plus d'influence».
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne a consacré sa vie à la révolution. Tout d’abord à la défendre, puis a la combattre avec sa parole écrite et avec le témoignage de sa lutte personnelle, avec toutes ses forces et beaucoup de courage, et avec un engagement au risque de sa vie. Peut-être les plus représentatives de ses œuvres sont « La Roue rouge, » une histoire de la révolution russe, un projet de sa jeunesse à partir de la lecture de « Guerre et Paix» de Tolstoï, (six mille pages et plus de dix-huit ans de travail), et « Archipel du Goulag » (deux-mille trois cents pages) ou il va décrire -à la première personne- le chemin de la la croissance personnelle à travers le mécanisme de l’oppression la plus importante du siècle en millions de victimes. Son éditeur français Claude Durand estime que «Si on en juge par les critères de l'efficacité d'une œuvre sur le déroulement de l'histoire mondiale, c'est certainement le livre qui, au vingtième siècle, a eu le plus d'influence».
Peu de temps avant sa mort l'écrivain russe faisait
des réflexions sur la « histoire du monde dans son ensemble », ce qui
n´est aujourd'hui autre chose que le monde globalisé: «En ce qui concerne l'histoire du monde dans son
ensemble, je pense que sans la révolution russe une sorte de révolution
semblable aurait inévitablement ébranlé le monde, comme une continuation de la
révolution française du XVIIIe siècle (ayant suscité des révolutions dans de nombreux autres pays
européens). Parce que l’humanité dans son ensemble devait
payer inévitablement pour la perte d´une idée de limite autoproclamée, de modération
auto-assumée de ses propres désirs
et exigences ; par la cupidité sans réserve des riches et puissants (des personnes
et des
états entiers aussi), et
aussi a cause de l'abandon des sentiments de solidarité humaine ». [v]
[I] http://www.chire.fr/A-107385-flamme-au-vent-la-lumiere-qui-est-en-toi.aspx
[Ii] saint Luc ("Vois donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres" - XI, 35
[Iii] Platon utilisait le terme « κυβερνητική » (grec kubernêtikê, de kubernân, gouverner) pour désigner le pilotage d’un navire. Les termes « gouverne », « gouvernail », « gouvernement » ou encore « gouverneur » partagent cette étymologie commune avec le terme « cybernétique ». En 1834, André-Marie Ampère parle de cybernétique pour désigner l'art de gouverner les hommes9. Il s'agit ici d'une utilisation politique de la même base étymologique, dont Norbert Wiener déclarera ne pas avoir eu connaissance lorsqu'il a utilisé le terme cybernétique pour la première fois en 194710. Wiener déclare avoir fait dériver le mot cybernétique « du mot grec kubernetes, ou pilote, le même mot grec dont nous faisons en fin de compte notre mot gouverneur » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique
[Iv] Alexandre Soljénitsyne déclara en mars 1967 : "J'ai essayé d'écrire une pièce éloignée de la politique, située hors du milieu national. L'action se déroule dans un pays inconnu, à une époque qui n'est pas précisée, les héros portent des noms cosmopolites. Je ne l'ai pas fait pour dissimuler ma pensée. J'ai voulu traiter des problèmes moraux de la société des pays développés, indépendamment du fait qu'ils soient capitalistes ou socialistes."
[V] Alexandre Solzhenitsyn, Clarin, samedi 25 Novembre, 2006
[I] http://www.chire.fr/A-107385-flamme-au-vent-la-lumiere-qui-est-en-toi.aspx
[Ii] saint Luc ("Vois donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres" - XI, 35
[Iii] Platon utilisait le terme « κυβερνητική » (grec kubernêtikê, de kubernân, gouverner) pour désigner le pilotage d’un navire. Les termes « gouverne », « gouvernail », « gouvernement » ou encore « gouverneur » partagent cette étymologie commune avec le terme « cybernétique ». En 1834, André-Marie Ampère parle de cybernétique pour désigner l'art de gouverner les hommes9. Il s'agit ici d'une utilisation politique de la même base étymologique, dont Norbert Wiener déclarera ne pas avoir eu connaissance lorsqu'il a utilisé le terme cybernétique pour la première fois en 194710. Wiener déclare avoir fait dériver le mot cybernétique « du mot grec kubernetes, ou pilote, le même mot grec dont nous faisons en fin de compte notre mot gouverneur » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique
[Iv] Alexandre Soljénitsyne déclara en mars 1967 : "J'ai essayé d'écrire une pièce éloignée de la politique, située hors du milieu national. L'action se déroule dans un pays inconnu, à une époque qui n'est pas précisée, les héros portent des noms cosmopolites. Je ne l'ai pas fait pour dissimuler ma pensée. J'ai voulu traiter des problèmes moraux de la société des pays développés, indépendamment du fait qu'ils soient capitalistes ou socialistes."
[V] Alexandre Solzhenitsyn, Clarin, samedi 25 Novembre, 2006
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