Syrie : ce qui est non négociable
Michel Lhomme ♦ Philosophe, politologue.
«La probabilité qu’une offensive soit conduite dans le courant de l’année est grande», estime le général Gadi Eisenkot, chef d’état-major israélien. Dans des interviews accordées ces derniers jours à plusieurs journaux israéliens à l’occasion de la Pâque juive, il a déclaré que “le déclenchement d’une guerre était possible dans le courant de l’année”, désignant le triptyque Iran-Syrie-Liban comme le plus important danger militaire pour Israël.
Nous avons évoqué ici à plusieurs reprises ce qui était non négociable en Syrie du côté russe (le gaz, Tartous) mais qu’en est-il du côté occidental ? Pour les alliés qui se targuent d’être la « communauté internationale » (dixit Macron) ce qui est non négociable, c’est l’installation de bases iraniennes en Syrie.
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La menace iranienne est-elle réelle ?
Oui par le renforcement des liens entre l’Iran, le Hezbollah libanais et le Hamas, le transfert en cours d’armes et de technologies avancées de la Syrie au Hezbollah libanais (qui a déjà des missiles dirigées vers le sud sur Israël), la présence du Hezbollah et des milices chiites de l’autre côté du plateau du Golan, et le fait que l’Iran et ses milices contrôlent la frontière entre la Syrie et l’Irak. Si le Liban a disposé d’un plan marshall il y a quelques semaines, c’est qu’on devine qu’il sera bientôt le nouveau grand théâtre d’opérations. La France y sera alors de nouveau engluée plus que jamais.
On voit bien que la Syrie est plus que jamais actuellement le microcosme des relations mondiales et régionales – Russie et États-Unis, Turquie et Iran, Arabes et non-Arabes, Chiites et Sunnites, Daesh et Califat, Qaida et ses affiliés avec en toile de fond le terrorisme et les réfugiés qui vont petit à petit déchirer le tissu économique et social de l’Europe.
Pauvres européens qui n’y comprennent pas grand chose : Europe, réveille-toi !
On voit bien que la Syrie est plus que jamais actuellement le microcosme des relations mondiales et régionales – Russie et États-Unis, Turquie et Iran, Arabes et non-Arabes, Chiites et Sunnites, Daesh et Califat, Qaida et ses affiliés avec en toile de fond le terrorisme et les réfugiés qui vont petit à petit déchirer le tissu économique et social de l’Europe.
Pauvres européens qui n’y comprennent pas grand chose : Europe, réveille-toi !
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