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miércoles, 25 de abril de 2018

Le salut viendra par l’Etat, voilà le slogan qui résume la pensée politique française.


Un an après : l’étatisme « new look » d’Emmanuel Macron




En 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait lancé, dans une France à l’économie terriblement malade, une série de réformes qui s’apparentaient à la fameuse « perestroïka » choisie par Mikhaïl Gorbatchev en URSS entre 1985 et 1991. Selon cette approche, on reconnaît qu’il faut réformer l’économie mais en essayant de sauver le système. Le problème c’est que le communisme ne peut pas être réformé. Il faut s’en débarrasser. C’est pareil pour l’étatisme français. Le pays ne sortira du marasme économique que grâce aux vrais changements économiques libéraux qui ont d’ailleurs été opérés dans d’autres pays. Sarkozy ne l’a donc pas fait, François Hollande encore moins et Emmanuel Macron, fidèle à l’ « énarchisme », pense que c’est grâce à l’Etat que les réformes peuvent être accomplies.

D’aucuns parlent d’un libéralisme « de gauche », voire « autoritaire » ou d’un réformisme « social-libéral ». Des formules creuses qui ne correspondent pas aux réalités. Car on est libéral ou on ne l’est pas. Les réformes sont libérales ou ne le sont pas. Un libéral croit en la société civile et en l’individu. Il réduit l’intervention de l’Etat et fait confiance aux « acteurs du terrain » pour reprendre une expression médiatisée. Ce n’est pas le cas du président actuel qui applique à la France une sorte d’étatisme « new look » : l’Etat s’occupe de tout ou presque même si l’emballage semble plus moderne. Emmanuel Macron n’est sûrement pas François Hollande mais son idéologie n’est pas très éloignée de celle du l’ancien président.

Voici donc un rapide tour d’horizon de ce qui a été fait depuis un an, avec, en regard, le constat et les propositions de l’IREF.

Sommaire
- Réforme de l’Etat et dépenses publiques
- Code du travail, emploi et chômage
- Education
- La fiscalité
- Retraites
- Europe
- Conclusion : C’est l’Etat qui s’occupe de tout
Réforme de l’Etat et dépenses publiques

C’est sûrement là que les réformes manquent le plus. La France est le seul grand pays riche et démocratique qui n’a pas vraiment réformé l’Etat après la crise de 2008-2009. Lesfonctionnaires français restent extrêmement nombreux – près de 6 millions - et ont gardé leur statut. Le président Macron a promis la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires – 50 000 pour l’État, 70 000 pour les autres collectivités publiques - sur toute la durée de son mandat. 50 000 fonctionnaires, cela représente tout juste 2,09 % de l’ensemble des effectifs de la fonction publique d’État (2,393 millions d’agents exactement), soit une réduction annuelle de 0,42% ! A ce rythme-là, il faudrait 133 ans pour rattraper l’Allemagne et avoir le même nombre de fonctionnaires par rapport à la population !

Qui plus est, les dépenses publiques ont continué de grimper et atteignent 1 292 Mds € en 2017, soit 56,5% du PIB. Elles ont augmenté l’année passée de 2,5% ce qui prouve qu’aucun travail sérieux n’est entrepris sur ce plan. Le déficit de l’Etat (hors administrations locales et Sécurité sociale) s’élève à 64,3 Mds €, soit 26% de son budget ! Cela signifie que pendant plus de trois mois, l’Etat ne couvre pas ses dépenses. Il les reporte sur les générations futures.
En Suisse, 7,5 mds € d’excédents ont été enregistrés en 2017, 38,4 Mds € en Allemagne.

Malgré des prélèvements record et la bonne conjoncture, les déficits restent très importants. C’est pourtant un des dossiers sur lequel ce nouveau gouvernement pouvait peser directement. Certes, le gouvernement précédent avait largement et scandaleusement œuvré à abîmer les comptes. 

L’autosatisfaction de l’équipe actuelle, se félicitant de repasser sous la barre des 3% de déficits (2,6%), frôle le ridicule. La France, si mauvaise élève, semble oublier que cette limite constitue un seuil d’alerte et non un objectif. Ainsi l’équilibre budgétaire qui devrait être la seule exigence est repoussé à la fin du mandat.

La dette égale presque le PIB

Malgré la hausse des recettes et un déficit en légère baisse, la dette publique totale continue son ascension. Elle s’est accrue de 65,9 Mds € en 2017 pour atteindre 2218,4 Mds €. Elle atteint 97% du PIB contre 96,6% en 2016.

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