Europe : un projecteur braqué sur la Hongrie de Viktor Orban
Michel Lhomme ♦ Philosophe, politologue.
En 1987, Viktor Orban est arrêté par la police communiste hongroise. En 2018: Orban est réélu, pour la troisième fois consécutive, président de son pays. Le désespoir en politique est une sottise absolue.
Les élections se sont déroulées le 8 avril en Hongrie. Jean Bonnevey les a ici saluées comme une sorte derenaissance de l’Autriche-Hongrie et le seul salut désormais de l’Europe. L’autoritarisme des positions de Viktor Orban sur le problème des migrants qui lui avait déjà donné de si bons résultats il y a quatre ans, l’a donc conforté dans cette direction. Notons que Viktor Orban parle sans arrêt de l’Europe mais n’utilise jamais le concept d’Union européenne. Pourquoi ? Parce que Bruxelles, ce n’est pas l’Europe. Bruxelles veut diluer la population européenne et la remplacer. Bruxelles veut « jeter notre culture, notre mode de vie et tout ce qui nous sépare et nous distingue, nous, les Européens des autres peuples du monde » (discours de Viktor Orban). Pour Steve Bannon, Viktor Orban est “l’homme politique le plus intéressant du moment”.
Viktor Orban a un ennemi hongrois de poids : c’est le spéculateur George Soros, qui est derrière tous les partis d’opposition hongrois, qui finançait les Femen, qui défend becs et ongles l’entrée massive des migrants en Europe. Le magnat de la “société ouverte popperienne” est le chef milliardaire des politiques visant à installer des sociétés multiculturelles en Europe pour en détruire les racines identitaires et n’en faire qu’un vaste supermarché.
Orban dirige le groupe Visegrad, également connu sous le nom de V4, formé par la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne. Ses membres sont ceux qui se sont le plus opposés à la répartition des 160 000 réfugiés que l’UE avait l’intention de mener à bien. La Hongrie aurait reçu 1 294 réfugiés. En Autriche, la coalition chrétienne-démocrate avec l’extrême droite réfléchit à l’idée de rejoindre le V4. Le groupe de Visegrad insiste sur le fait qu’il ne cherche pas la disparition de l’UE. Il cherche une autre Europe, l’Europe des patries charnelles.
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