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jueves, 28 de septiembre de 2017

Le déclin contemporain du christianisme dans le monde occidental peut être comparé à la situation dans l’empire russe avant 1917.


Une Europe qui a renoncé au Christ ne sera pas capable de préserver son identité

Le 22 septembre se tenait à la résidence de l’ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, un symposium international sur l’avenir chrétien de l’Europe. 

Le métropolite Hillarion, directeur du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou de l’Église orthodoxe russe, y prononça le discours d’ouverture. 

Extrait trouvé dans Christianophobie Hebdo :

"Le déclin contemporain du christianisme dans le monde occidental peut être comparé à la situation dans l’empire russe avant 1917. La révolution et les événements dramatiques qui l’ont suivie avaient des causes profondément spirituelles autant que sociales et politiques. Depuis de longues années, l’aristocratie et l’intelligentsia avaient abandonné la foi, et le peuple ordinaire suivit [cet exemple].

[...] Dans les années de l’immédiat après-­guerre, le christianisme joua un rôle considérable dans le processus d’intégration européenne qui, dans le contexte de la Guerre froide, fut considéré comme l’un des moy­ens de contenir l’expansion de la propagande athée et de l’idéologie communiste. Dans sa propagande anticom­muniste, le Vatican s’appuya sur l’unification européenne, sur les partis démocrates chrétiens de l’Europe occidentale. Ces derniers croyaient fermement que la civilisation occidentale était intimement liée aux valeurs chré­tiennes, et ils avaient à se défendre contre la menace communiste. Pie XII soutint la création d’une communauté européenne comme étant une « mission historique de l’Europe chrétienne ».

[...] Et lorsque, un demi-­siècle après la création de l’Union européenne, on rédigea sa Consti­tution, il eût été naturel pour les Églises chrétiennes de s’attendre à ce que le rôle du christianisme en tant qu’une des valeurs europée­nnes, soit inclus dans le document sans empiéter sur la nature sécu­lière des autorités d’une Europe unifiée. Mais, comme nous le savons, il n’en fut rien. L’Union européenne, en rédigeant sa Constitution, refusa de men­tionner son héritage chrétien, pas même dans le préambule de ce document. Je crois fermement qu’une Europe qui a renoncé au Christ ne sera pas capable de préserver son identité culturelle et spirituelle. [...]

Un monopole du principe séculier a pris le dessus en Europe. Il se manifeste par l’expulsion de la vision du monde religieuse de l’espace public [...]

Dans l’Europe contemporaine, le sécularisme militant s’est trans­formé en pouvoir autonome qui ne tolère aucune contestation. Il permet à des groupes minoritaires bien organisés d’imposer avec suc­cès leur volonté à la majorité sous prétexte de respecter les droits de l’homme. Aujourd’hui, les droits de l’homme, dans leur essence, sont devenus un instrument pour manipuler la majorité, et le combat pour les droits de l’homme une dictatu­re de la minorité sur la majori­té. Malheureusement, il nous faut constater que ce ne sont pas des incidents isolés, mais désor­mais un système normatif de valeurs soutenu par les États et par les institutions de l’Union européenne. [...]

Je crois important que les chré­tiens en Europe se tiennent coude à coude pour défendre ces valeurs sur lesquelles la vie du continent a été édifiée pendant des siècles, et qu’ils considèrent les douleurs et la détresse des chrétiens du monde entier comme les leurs propres."


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