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domingo, 17 de febrero de 2019
Implosion démographique : les théories malthusiennes en déroute face à la réalités des chiffres
Aujourd’hui, la grande urgence planétaire n’est plus la croissance de la population mondiale, mais son implosion.
Après des années de prévisions apocalyptiques, la conviction est de plus en plus grande que les calculs doivent être refaits: la Terre n’atteindra probablement pas en 2100 les 13 milliards d’habitants que l’ONU avait prévus, mais à cette date, elle sera déjà revenue au niveau actuel de 7 milliards, après un pic de 9 milliards à mi-parcours.
L’une des contributions les plus décisives au renversement de la façon dont nous avons toujours considéré l’urgence démographique planétaire est due à un livre publié début février, Empty Planet, de John Ibbitson et Darrell Bricker. La transition d’un monde qui explose à celui d’une «planète vide» est due en grande partie au progrès plus rapide de l’urbanisation planifiée, qui a des effets sur la fécondité. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, notent les auteurs, plus de la moitié des habitants du globe sont désormais installés en ville. Aujourd’hui, ce pourcentage a déjà atteint 55% et ce chiffre devrait monter à 66% dans trente ans. La vie urbaine a tendance à réduire le nombre d’enfants en raison de l’augmentation du nombre d’années d’études, de l’organisation du travail, des besoins économiques des couples, des changements culturels ou même d’autres facteurs comme le stress.
Jorgen Randers, un universitaire norvégien connu pour ses alarmes sur le risque d’une explosion démographique, a aujourd’hui radicalement changé d’avis et affirme que d’ici 2040, la population atteindra seulement 8 milliards et commencera ensuite à décliner. Une conclusion similaire vient d’un rapport de la Deutsche Bank cité par les mêmes auteurs de Empty Planet. Selon Wolgang Lutz, un démographe autrichien, si le monde occidental a développé une obsession pour les taux de fécondité africains, c’est uniquement parce qu’ils ont été un peu plus élevés que prévu. L’éducation, le progrès du développement, l’urbanisation, sont les facteurs les plus importants de la redéfinition des scénarios démographiques sur Terre. Le problème est qu’un monde moins peuplé d’êtres humains ne sera pas nécessairement un monde plus pacifique. Bien entendu, on peut imaginer des effets positifs tels que la réduction de la pollution, la réduction de la pression sur les ressources ou la reconquête de la nature sur des territoires dépeuplés.
Mais ce sont d’autres problèmes qui s’annoncent… Une population mondiale vieillissante sera confrontée à des problèmes de finances publiques, de sécurité sociale et de santé. S’il existe des zones où un plus grand nombre de jeunes pourraient élever le sort d’un pays, comme l’Italie ou le Japon, dans d’autres moins stables, l’excès de jeunes peut être un facteur de tension. Pas besoin de boule de cristal pour comprendre ce qui se passe lorsque des personnes vivant dans des régions en déclin démographique comme l’Europe, où le nombre moyen d’enfants par femme est bien inférieur au taux de remplacement de 2,1, voit son avenir avec une population beaucoup plus pauvre mais avec des taux de fécondité beaucoup plus importants…
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