29 juillet : jour de libération fiscale
Le salarié moyen français est en théorie parmi les mieux payés avec 56 499 € (6ème rang de l’UE), mais il est si fiscalisé (57,41 % de charges et impôt sur son salaire complet, 1er rang de l’UE), qu’il ne lui reste que 24 062 € en pouvoir d’achat réel.
Un article de l’Institut économique Molinari
Grâce à des données calculées par EY, l’Institut économique Molinari publie pour la 8ème année consécutive son étude sur la pression fiscale et sociale réelle du salarié moyen de l’Union européenne (UE).
Ce classement présente la spécificité de fournir la pression fiscale et sociale réellement supportée par les salariés moyens, pour l’année en cours avec une méthodologie robuste et uniforme dans toute l’UE, permettant d’appréhender l’impact réel des impôts et charges et de leurs évolutions.
Nouveauté, l’étude (38 pages, lien ci-dessous) chiffre le gain de pouvoir d’achat à attendre l’an prochain dans le cadre de la réformes des charges sociales proposé par le gouvernement français.
STABILITÉ DANS LE TRIO DE TÊTE DES PAYS FISCALISANT LE PLUS LE SALARIÉ MOYEN
Comme l’an passé, les 3 champions de la fiscalisation du salarié moyen sont la France, la Belgique et l’Autriche :
1. La France reste la championne de la fiscalité de l’Union européenne, avec 57,41 % de taxation et une libération fiscale et sociale le 29 juillet ;
2. La Belgique, avec 56,74 % de taxation et une libération fiscale et sociale le 27 juillet, reste numéro 2 ;
3. L’Autriche, avec 54,28 % de taxation et une libération fiscale et sociale le 18 juillet, reste 3ème.
Avant de disposer comme bon lui semble de 100 € de pouvoir d’achat réel, le salarié moyen doit faire face à 135 € de charges et d’impôts en France, 131 € en Belgique et 119 € en Autriche. Par comparaison, la moyenne de l’UE est de 85 €.
Dans 7 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et charges (France, Belgique, Autriche, Allemagne, Grèce, Italie et Hongrie). Le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte.
UNE PRESSION FISCALE ET SOCIALE QUI BAISSE EN MOYENNE DANS L’UE
Le taux réel d’imposition du salarié moyen de l’UE est désormais de 44,80 %.
Pour la 3ème année consécutive, la fiscalité supportée par le salarié moyen baisse (-0,16 % par rapport à 2016).
Sur un an, 15 pays de l’UE participent à la baisse des prélèvements sur le salarié moyen et 13 constatent une hausse.
L’écart entre les 19 pays de la zone euro et les 9 pays hors zone euro continue de s’accentuer (1,16 %). La zone euro bénéficiait d’une fiscalité plus favorable, mais la situation s’est inversée en 2014. La zone euro ressort à 45,18 % contre 44,02 % pour les autres pays de l’UE en 2017.
LE SALARIÉ FRANÇAIS EST LE PLUS FISCALITÉ DE L’UE, AVEC DES CHARGES SOCIALES SUPÉRIEURES AU POUVOIR D’ACHAT RÉEL
Le salarié moyen français est en théorie parmi les mieux payés avec 56 499 € (6ème rang de l’UE), mais il est si fiscalisé (57,41 % de charges et impôt sur son salaire complet, 1er rang de l’UE), qu’il ne lui reste que 24 062 € en pouvoir d’achat réel (11ème rang de l’UE).
Alors que son employeur fait face à un coût du travail du même ordre que les pays du Nord de l’UE, le salarié moyen a un pouvoir d’achat intermédiaire entre celui des pays du Nord et des pays du Sud.
Pourtant mieux payé que l’allemand ou le danois, le salarié moyen français dispose de 11 % de pouvoir d’achat en moins que le premier et de 34 % en moins que le second.
À elles seules, les charges sociales (28 223 €, 1er rang de l’UE) représentent plus que le pouvoir d’achat réel (24 062 €, 11ème rang), situation unique dans l’UE.
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