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jueves, 14 de noviembre de 2013

François Hollande est désormais aussi un problème pour la gauche.


Ça ne répond plus



Crise exponentielle. Le mot ne vient pas d’un commentateur de droite mais d’un élu socialiste qui l’affirme publiquement. C’est dire le climat. Député PS de l’Essonne, inattaquable quand il était président de SOS Racisme, Malek Boutih s’en prend directement au gouvernement : « Chaque événement nourrit la crise du lendemain, dit-il auParisien. Le gouvernement semble à la fois être devenu sourd et ne plus être entendu : le dialogue avec le pays est rompu. Les arguments, les discours, les explications, plus rien ne passe avec les Français. »

Constat indiscutable. La fièvre s’est emparée du pays.

La dégradation de la note de la France par l’agence Standard and Poor’s, le 8 novembre, ne fait qu’accompagner la dégradation constante de la cote de François Hollande dans l’opinion : 21 % d’opinions favorables résiduelles dans le dernier baromètre Ipsos pour le Point. Tout s’enchaîne : la révolte antifiscale des “bonnets rouges”, les barrages routiers, les grèves de parents et d’enseignants, la mobilisation des artisans, les injures et sifflets à l’endroit du président de la République (très déplacés durant le silence des commémorations du 11 Novembre)… Et que dire de l’agression à l’arme blanche contre le député et maire UMP de Chateaurenard, Bernard Reynès, et ses adjoints ?

« Ce petit jeu va continuer », dit-on à l’Élysée comme pour banaliser les choses. Mais ce n’est pas un petit jeu. Le croire serait ne pas prendre la mesure de la gravité du moment. Le jour où se ferait la jonction entre tous ces mouvements et celui, jamais éteint, de ces millions de manifestants anti-mariage gay, méprisés et humiliés par le pouvoir, ce jour-là, il y aura un risque réel d’explosions à répétition.

Dans ce décor de radars détruits et de portiques incendiés, les appels de François Hollande au rassemblement et à l’unité nationale ont quelque chose de pathétique (lire l’éditorial d’Yves de Kerdrel). Il ne s’était pas privé, lui, de dénoncer, au mois de janvier 2012, Nicolas Sarkozy comme principal responsable de la première dégradation de la note de la France (lorsque nous avions perdu notre triple A) : le déficit public, l’écart de compétitivité avec l’Allemagne, la croissance quasi nulle, c’était Sarkozy. L’argument se retourne. Car, depuis, rien ne s’est vraiment redressé : à peine le déficit, mais pas la compétitivité, ni la croissance, encore moins la dette publique, résultante de ce qui précède.

D’où le jugement des analystes de Standard and Poor’s : les marges de manoeuvre de la France se sont réduites à ce point que notre « taux de chômage devrait rester au-dessus de 10 % jusqu’en 2016 »… Oui, 2016 — alors que François Hollande s’est engagé à inverser « durablement » la courbe du chômage dès la fin de cette année 2013.

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