viernes, 1 de febrero de 2013

Aucune des mesures prises par le gouvernement ne peut nous rassurer. Car nous vivons au-dessus de nos moyens

La France a peur


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Il y a tout juste quarante-cinq ans, un éditorialiste de renom commençait son article par cette phrase : « La France s’ennuie. » Quelques jours plus tard, alors que notre pays était plongé dans l’ivresse des Trente Glorieuses, qu’il rayonnait sur le plan international et qu’il se hissait au troisième rang des puissances économiques mondiales, quelques agités décidaient de rompre avec cette curieuse langueur en déclenchant les événements de Mai 68.
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... trois quarts de nos concitoyens craignent aujourd’hui de basculer dans la précarité. C’est sans doute ce que François Hollande appelle « le progrès social ». Mais le plus pathétique, c’est qu’ils ne font plus confiance à l’État ou à notre si chère protection sociale pour les tirer d’un accident de la vie. Deux tiers des Français préfèrent en appeler à leur famille ou à leurs amis, alors qu’un tiers se repose encore sur notre coûteux modèle social.
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La France a peur. Car aucune des mesures prises par ce gouvernement depuis deux cent soixante-dix jours ne peut la rassurer. L’assommoir fiscal mis en place cet été a cassé la croissance. L’exil des personnes les plus aptes à investir, à soutenir de jeunes entreprises, voire à créer des emplois, s’amplifie mois après mois au point de dépasser le millier depuis le 6 mai. Autant de talents qui ne reviendront pas dans un pays qui change ses règles fiscales tous les ans.
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La France a peur. Comme au cours des années 1930, avec le Front populaire. Mais à l’instar de Léon Blum, François Hollande a décidé de ne pas en tenir compte.
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