viernes, 1 de febrero de 2013

François Hollande aura serré les rangs de sa majorité ; et renforcé une droite menacée d’éclatement. Au lieu de rassembler la nation, il l’aura divisée

Il y aura un après-mariage gay


La Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, le dit dans son rapport publié la semaine dernière : « Face à une situation économique inédite, les solutions traditionnelles ne sont pas adaptées. »

Par “solutions traditionnelles”, il faut entendre tout ce qui a déjà servi jusqu’à épuisement : les subventions au partage et à la réduction du temps de travail, les contrats aidés, ou la hausse des cotisations courant derrière celle des indemnisations.

François Hollande en sortira-t-il autrement qu’en espérant que nos voisins aillent mieux et nous évitent d’avoir à nous réformer nous-mêmes ? 

Il le pourrait, mais il est obligé de tenir compte de l’existence au sein de sa majorité d’un front du refus de plus en plus déterminé notamment constitué par ces cent cinquante députés (un sur deux) “primo-élus” (élus pour la première fois en juin 2012) qui ont pour trait commun d’être de purs idéologues.

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François Hollande aura serré les rangs de sa majorité ; mais il aura aussi renforcé une droite menacée d’éclatement il y a peu par les querelles internes de l’UMP. 

Au lieu de rassembler la nation, il aura provoqué une fracture durable dans le corps social. 

Il en supportera les conséquences, car il y aura un après la bataille du mariage gay. 

François Hollande se retrouvera avec sa courbe du chômage, ses promesses intenables et ses coupes inévitables dans les dépenses publiques. 

Son aile gauche, qui l’avait soutenu comme un seul homme dans le débat sur le mariage, reprendra les accents de Mélenchon.

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François Hollande n’ignore rien de sa situation. S’il est durablement affaibli (même si l’opération au Mali est un succès de l’armée française), quelles hypothèses a-t-il devant lui ?

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