domingo, 21 de septiembre de 2014

Les difficultés auxquelles la coalition occidentale risque de se heurter


Syrie, Etat islamique : 
les grands défis de la coalition occidentale



FigaroVox: Le président américain s'est dit prêt mercredi à frapper les djihadistes en Syrie et à étendre les raids menés en Irak depuis un mois. La guerre de la coalition internationale contre l'Etat Islamique va-t-elle simplement consister en des frappes aériennes? Si oui, cela peut-il être suffisant?

Frédéric PICHON: Là est tout le problème. Pour ce qui est de l'Irak, la centaine de frappes effectuée par l'aviation américaine depuis cet été est un succès certain car le terrain concerné en Irak est propice: désert et steppe. Cela dit, pour véritablement «détruire» l'Etat Islamique, il faut un soutien au sol: avant les frappes pour les désigner et après les frappes pour «nettoyer», notamment en milieu urbain. Mossoul ou Tikrit abritent encore de nombreux habitants: on voit mal l'aviation américaine se permettre des dégâts collatéraux parmi les civils. En Irak, les Peschmergas servent de relais au sol, ainsi que l'armée irakienne. Mais les Kurdes ne s'engageront vraisemblablement pas hors de leur zone d'influence. Quant à la Syrie, il me semble illusoire de compter sur les rebelles dits modérés, qui travaillent souvent côte à côte avec Al Qaida sur le terrain, pour servir de relais au sol.

Quels sont les buts de guerre de Barack Obama et de sa coalition?

Ces buts de guerre restent très flous et suscitent un certain malaise parmi ses alliés traditionnels, hormis la France. La stratégie de Barack Obama est de «détruire» l'Etat Islamique. Mais rien dans l'allocution du Président américain n'a filtré sur l'aspect politique du problème, qui est la clé. En effet, l'Etat Islamique est largement le produit de l'erreur américaine de 2003 qui a consisté à abattre le régime de Saddam Hussein et à liquider l'appareil politico-militaire de l'Irak. Résultat, de nombreux cadres baassistes ont rejoint l'insurrection et forment à présent le noyau dur du commandement militaire de l'Etat Islamique. L'autre erreur a été de laisser faire la marginalisation des populations sunnites par le gouvernement chiite de Maliki: les succès de l'Etat Islamique à Mossoul ou à Tikrit s'expliquent largement par l'accueil enthousiaste que les tribus sunnites lui ont réservé. Enfin, les pays du Golfe au sein de la coalition portent une responsabilité énorme dans le développement du fondamentalisme dans la région. Ils sont à présent mis devant leurs responsabilités.

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