sábado, 20 de septiembre de 2014

A la différence des envahisseurs germaniques, les Arabes soumettaient tout sur leur passage.


Comment l’islam a fait régresser 
la civilisation occidentale

Par Matthew Hanley


Mohammed and Charlemagne Revisited (2012), Emmet Scott

Dans ses récits de voyage, V.S. Naipaul utilise à merveille des contacts personnels pour révéler les forces culturelles sous-jacentes qui ont une incidence sur des peuples entiers. Ce qui l’amène souvent à tordre le cou aux idées reçues touchant le multiculturalisme. L’ouvrage Crépuscule sur l’islam : voyage au pays des croyants, par exemple, sonde les profondeurs de la vie dans les terres d’islam, en dépassant les slogans et en plongeant le lecteur dans l’univers quotidien des populations.

Bien que la situation ait considérablement évolué depuis sa parution en 1981, il reste encore beaucoup à tirer de ses conversations dans quatre pays non-arabes : Iran, Pakistan, Malaisie et Indonésie. (Dans la suite publiée en 1998, Jusqu’au bout de la foi, il s’entretient de nouveau avec certains de ses interlocuteurs précédents).

Toujours prenant et incisif (mais pas toujours vertueux), son regard décapant coexiste avec des récits chaleureux de ses contacts personnels. En dépit de cette dernière qualité, l’attribution du Prix Nobel de littérature à ce diagnosticien impitoyable fut une surprise, étant donné que, plus encore que les mérites de sa prose cinglante, certains aspects peu flatteurs de sa vie auraient pu aisément faire dérailler le processus. Compte tenu de ces attaques contre lui, on peut supposer que ses écrits ont une certaine valeur. Ce qui est vrai.

Sous sa plume, les motivations et débats intérieurs de ses interlocuteurs, humbles ou privilégiés, se révèlent clairement, parce qu’il met habilement à jour leur dimension spirituelle. Bien que faisant profession d’athéisme, il comprend que la conscience de soi et le sens de la vie dérivent dans une large mesure de l’orientation religieuse.

L’aliénation de l’individu et le délitement du tissu social sont les thèmes qui dominent ses observations dans ces pays. Avec l’un de ses interlocuteurs, un Sumatranais haut placé ayant étudié aux Etats-Unis, Naipaul parle des magnifiques temples bouddhique et hindou de Borobudur et Prambanan – ces trésors de la culture javanaise. Manifestant un manque d’intérêt total, l’homme répond « qu’il revient à la communauté internationale de s’occuper de ces monuments ». Est-ce qu’un Romain parlerait ainsi du Colisée, un Grec du Parthénon, ou un Péruvien du Machu Picchu ?

L’interlocuteur explique ensuite à Naipaul que son rôle est « de préparer la prochaine génération de dirigeants de l’Indonésie ». Lesquels finiront par « remplacer tout cela », à savoir tout ce qui n’est pas suffisamment islamique. L’essentiel, c’est que les nouveaux dirigeants soient de vrais musulmans. Pour lui, écrit Naipaul, « l’Indonésie avait besoin d’un nettoyage ». Les particularités du pays étaient incompatibles avec sa foi. Un autre personnage, de condition plus modeste, « vivait entouré des beaux mystères » dans lesquels baignait le riche passé préislamique de son pays, car c’était le seul mode de survie possible de celui-ci. « Des recherches sur son passé », explique Naipaul, « auraient sapé ce qui était devenu sa foi ».

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