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martes, 5 de noviembre de 2013

Le Père Daniel-Ange publie coup sur coup quatre livres (!) qui sont autant de recueils d’arguments pour vivre intensément le grand moment de réveil éthique que nous vivons aujourd’hui.


Nous vivons un moment passionnant

Entretien entre le P. Daniel-Ange et Anita Bourdin


Vous avez participé en juin dernier à Rome à un colloque de deux jours, en présence du pape François, sur Êvangelium Vitae, « L’Évangile de la vie », une lettre encyclique de Jean-Paul II qui date de 1995…

C’est l’actualité la plus urgente en ce moment avec tout ce qui touche par ailleurs au gender, car c’est un immense tsunami qui nous tombe dessus pour détruire notre humanité du dedans. Le combat ne porte plus sur des questions adjacentes, mais sur les racines mêmes de notre humanité. C’est le dragon rouge feu de l’Apocalypse qui s’attaque aux enfants de la Femme pour les perdre. Mais, nous combattons comme de grands victorieux d’avance. Parce que notre main est glissée dans celle de la Reine du Ciel.

■ Quand il parle du mouvement de contestation actuelle, Gérard Leclerc évoque spontanément Mai 68, mais pour vous ce serait plutôt la Pologne de 1981…
Cela me rappelle en effet ce que j’ai vu de mes yeux en Pologne en 81, au moment de ce qu’on appelait « l’état de guerre de l’État contre la nation »  : la répression brutale de ces petits jeunes qui veillaient la nuit autour de leur croix en fleur et de leurs petites lumières, qui se faisaient coffrer, etc. Tous les médias achetés, censurés. C’était le système communiste des années poststaliniennes. Et finalement tout ce système a fini par s’effondrer grâce au courage justement de ces foules et surtout, de ces jeunes qui étaient prêts à aller en prison plutôt que de ne pas manifester contre l’oppression totalitaire. Nous sommes dans un combat de même type. Ce qui nous donne beaucoup de joie, car c’est une époque passionnante. On ne peut plus s’embêter, on ne peut plus rester sans rien faire, sauf à accepter de devenir complice de l’idéologie totalitaire. On doit se prononcer, pour ou contre. Nous n’aurons plus le droit à la lâcheté.

■ D’où le lancement de vos trois nouveaux petits essais coédités dans la collection « Au créneau » par les Éditions de l’Emmanuel et du Jubilé… Le premier s’intitule SOS la vie, on la tue, avec une couverture tamponnée « Politiquement incorrect ».

Voilà. Si vous voulez être politiquement incorrects, vous pourrez aussi découvrir le deuxième volume de cette collection, qui va porter sur l’aberration du gender dans les écoles et dont le titre est L’amour, on le prostitue. Le troisième « Au créneau » sera L’Église, on la torture, sur les martyrs d’aujourd’hui.

Et entre le premier, déjà sorti, et le second qui sort ces jours, j’ai publié aussi un petit livre synthétique, Mai 13 insurrection (mois de Mai 13 comme on dit Mai 1968 et je rejoins donc Gérard sur ce plan). J’y ai mis notamment mes lettres aux Veilleurs qui ont été lues lors des fameuses veillées durant tout l’été. Ça touche aux aberrations de l’enseignement, l’endoctrinement, le lavage de cerveau des enfants arrachés à leur famille.

■ Perversion, peut-on dire  ?

... Perversion, absolument. Un des titres de chapitre de cet essai est « Pour les pervertir, l’État kidnappe nos enfants ». Jusque dans les crèches, les maternelles, etc., c’est du viol psy des enfants. Et là, on doit être prêts à la prison plutôt que voir nos enfants être pervertis sous nos yeux et arrachés à leur famille. Toutes ces choses sont dites noir sur blanc dans les documents du ministère de l’Éducation nationale. Il faut arracher les élèves — le mot « arracher » est de Peillon — aux stéréotypes familiaux, aux « stéréotypes sexuels », etc., il faut déconstruire la bipolarité homme/femme. Au moins ça a l’avantage d’être clair. On sait à qui on a affaire et d’ailleurs, il veut aussi arriver à imposer à nos enfants une nouvelle religion.

Il faut lire M. Peillon, dans son livre sur la Révolution française. Et il précise  : une nouvelle liturgie, un nouveau culte, une nouvelle transsubstantiation, un nouveau clergé, etc. Vous avez des pages entières sur cette nouvelle religion, imposée à travers ce que j’appelle la déesse Gender qui va s’accoupler avec la fameuse Deep Ecology, c’est-à-dire la nature-mère d’où il faut détrôner l’homme. Maintenant, un animal a beaucoup plus de valeur que l’Homme, l’Homme a détruit la création, donc il faut le punir. Tout ça c’est enseigné dans les écoles en Australie. Et donc ça va nous arriver l’an prochain.

■ C’est tellement énorme qu’on ne peut pas y croire…

C’est pour cela que mon petit livre Mai 13 donne des faits. Par exemple, ces écoles nordiques où on interdit aux garçons de faire pipi debout…

On veut la parité partout, sauf là où elle est vitale pour tout enfant  : discriminant la famille. Alors là, il n’y a plus de parité. Parce qu’il n’y a plus d’homme et de femme. Tout est neutre, tout est ratiboisé. C’est maintenant le pansexuel, on emploie ces mots, le pansexuel et l’unisexuel, etc. Vous allez être obligés, à moins de faire objection de conscience, de dire à des gamins  : « Tu es mâle physiquement, mais tu peux être féminin. » Et on aura aussi des TransGender clinics comme aux États-Unis et en Angleterre, c’est-a-dire des sex re-assignements, pour les enfants, à coup d’hormones, de petites opérations chirurgicales, pour changer les apparences anatomiques. Comme dans la chanson, la petite fille dit  : « Sans contrefaçon, je suis un garçon... » Pas de problème. Mais, ce qu’on ne dit pas, c’est qu’à l’âge de 15-16 ans, 50% des enfants concernés ont déjà fait un suicide aux États-Unis. Par ailleurs, le rapport Mark Regnerus, étude réellement scientifique faite au États-Unis, qui montre les souffrances des enfants dans les couples homosexuels, est censuré en France. On veut que les petits garçons et les petites filles ne sachent pas s’ils sont garçon ou fille. Il faut que tout le monde soit androgyne, soit « bi ». On ne saura même plus comment un enfant peut appeler son prof. Parce qu’on voit maintenant des profs qui sont homme un jour, ils arrivent en femme le lendemain, ou quelques jours après. Donc avant on disait « Monsieur », maintenant, il faut dire « Madame ». Quant à « Mademoiselle » c’est la faute de goût absolue, bientôt un crime. Tu ne pourras plus dire « Bonjour Monsieur», mais il faudra commencer par demander  : « Quel est votre genre  ? — Eh bien moi je suis bi—Bonjour bi ». Parce que ce sera une insulte de lui dire « Monsieur » si son gender est féminin.

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Lirela suite: www.france-catholique.fr



4 livres de Daniel-Ange

aux Éditions Le Jubilé / L’Emmanuel  :


Lire aussi :


Le Père Daniel-Ange est le fondateur de Jeunesse-Lumière, école d’évangélisation

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