sábado, 22 de junio de 2013

Marie-Neige Sardin: fidèle à ses principes et à ses valeurs de la France qui a saigné dans les tranchées...

L’héroïne du Bourget


Marie-Neige Sardin en était mardi à son deuxième jour de grève de la faim.

Il n’est pas dans les habitudes de la maison de cirer les tongs de tous les illuminés lancés dans un chantage à la mort pour des causes iniques ; mais ici nous sommes face à un acte de grand courage qui cristallise une vie de résistance.

Libraire du Bourget, Marie-Neige Sardin tient une librairie. Elle cultive de très graves défauts :

- Elle est blanche, et reste pourtant au cœur d’une de ces zones de non-droit, tenue par des paysans auvergnats et périgourdins (Périgord blanc ou Périgord noir ? L’histoire ne le dit pas…)

- Elle tisse des liens sociaux, effectue un véritable travail de cohésion locale, à « l’ancienne ».

- Elle est catholique et patriote.

Ces faits très graves ont attisé sur sa personne les foudres de la justice immanente de la banlieue. Cette dame a été agressée une trentaine de fois, tabassée, braquée, violée, insultée, harcelée. L’intimidation est quotidienne.

Et pourtant, elle reste ! Fidèle à ses principes et à ses valeurs de la France qui a saigné dans les tranchées, qui a épluché les rutabagas en 1941 et qui a connu l’époque où il fallait physiquement suer pour avoir son pain, elle tient bon. Seule. Contre tous.

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Lire la suite: vexilla-galliae.fr

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Entretien exclusif avec Marie-Neige Sardin

Marie-Neige Sardin a fait l’objet d’un article le mardi 18 juin*, où l’on découvrait la personnalité exceptionnelle de cette femme qui a supporté l’insupportable : des années blessées par des dizaines d’agressions au cœur d’une banlieue française. La zone de non-droit a vu ses soldats violer, asperger d’acide, traîner au lasso en pleine rue, braquer, tabasser, menacer, harceler cette libraire qui tient bon. Au nom de ses valeurs.

Vexilla Galliae, sensible à son histoire, vous offre le point de vue de cette résistante. Les réponses à ces questions ont été formulées dans la librairie, entre deux clients. Reportage de guerre par Julien Ferréol, pour la dignité d’une femme en grève de la faim depuis plusieurs jours.

Vexilla Galliae : Marie-Neige Sardin, bonjour. Merci d’accepter cet entretien. Nos lecteurs ont pris connaissance de votre histoire et votre témoignage marque les esprits. La question qui brûle toutes les lèvres est simple : qu’est-ce qui vous fait tenir ?

Marie-Neige Sardin : L'ultime raison qui me fait rester, est le devoir que je me suis imposé de diffuser la culture et le savoir. Pour moi la liberté se gagne par la connaissance qu'une égalité qui se limiterait au droit serait incomplète et que pour se sentir frères d'un même pays, il faut avoir quelque chose de commun à partager. La lecture n'a t-elle jamais transformé une vie, bouleversé un destin.

Vexilla Galliae : Comment expliquez-vous toutes ces violences, dont certaines sont littéralement atroces ?

Marie-Neige Sardin : Je ne les explique pas, c'est plus facile à surmonter. Elles font partie de ma vie de libraire et donc de mon univers professionnel. Je symbolise dans ma ville, mais également dans le département, la seule barrière jamais posée ; j'incarne le "non" que personne n'osera jamais imposer. Certaines communautés et certains jeunes désirent tout simplement devenir les maîtres du quartier. Je suis la dernière petite emmerdeuse qui peut encore titiller leur conscience, qui leur fait comprendre qu'ils ne peuvent pas tout. Je suis cette borne qui, une fois dépassée, fera d'eux des êtres sans limites.

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