domingo, 23 de junio de 2013

Il n’y a rien de plus anti-démocratique que l’État se mêlant des arts et de la culture.

Pourquoi l’État n’a pas à se mêler
 des arts et de la culture

Par Thibaut André

Ne nous y trompons pas. Derrière des intentions louables 
se cachent d’autres intentions tout à fait inacceptables et liberticides.

Dans la tête du commun des mortels évoluant dans nos vieilles économies occidentales, il est monnaie courante d’accepter le subventionnement des arts et de la culture via les fonds publics. Les arguments sont toujours les mêmes : sans subventions, comment les arts et la culture pourraient-ils éclore, vivre et survivre ? Comment les masses pourraient-elles y avoir accès ? Et c’est de sophisme en sophisme que nous naviguons dans le discours prémâché de nos grands défenseurs de l’intervention publique. Pourtant, à la réflexion, les arts et la culture ont-ils toujours été subventionnés ?

Pour rappel, les arts et la culture sont au sommet de la pyramide des besoins. Les besoins de base (nourriture, gîte et protection) une fois assurés, l’ascension de notre apprenti-cultureux peut se poursuivre pour, une fois le stade ultime de la désutilité du travail atteint, l’épargne et le budget "arts et culture" constitués, allouer ce surplus à un acte de consommation oisif mais rencontrant néanmoins les préférences de la personne.

En Grèce et Rome antiques, ce privilège était souvent réservé aux aristocrates, gouvernants et riches marchands. Néanmoins, des théâtres de rue et prestations musicales non subventionnés étaient déjà connus. L’utilisation des fonds publics à des fins de distraction du peuple rencontrait déjà un succès de foule et assurait aux gouvernants une relative tranquillité ainsi que l’estime de ses citoyens. Panem et circenses (du pain et des jeux) est un leitmotiv éprouvé qui trouve toujours ses débouchés sous d’autres formes de nos jours.

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