viernes, 28 de diciembre de 2012

Livres: Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique




Dans "Un pouvoir invisible", essai qui se lit comme John le Carré, Jacques de Saint-Victor lève le voile sur les nébuleuses mafieuses.


La mafia est née avec notre modernité capitaliste libérale ; la démocratie lui a permis de prospérer à partir de la fin du XIXe siècle, d'abord en Italie et aux États-Unis

Les clans criminels sont très bien placés pour exploiter le jeu électoral : ils "contrôlent" des territoires et disposent de "voix" qu'ils monnayent à certains élus. 

Heureusement, la mafia n'est pas consubstantielle à la démocratie ; d'ailleurs, la Grande-Bretagne ou la France l'ont ignorée au XIXe siècle. Pour qu'elle puisse prospérer, il faut, au-delà du folklore, un certain nombre de conditions politiques et économiques, en particulier un État faible ou modeste, laissant un espace vide pour la "main invisible" du crime.

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Pendant longtemps, la fable économique du "doux commerce", lancée au XVIIIe siècle par Montesquieu et Ferguson, a laissé croire qu'il y avait une antinomie parfaite entre commerce et violence. On commence petit à petit à sortir de cette illusion. En outre, c'est une chose de prétendre qu'il y aurait des "pactes scélérats" entre l'élite légale et le monde du crime, c'en est une autre de le démontrer.
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Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique 
(Gallimard. Collection L'esprit de la Cité, 411 p. 23,50 euros) 

Lire ici: www.lepoint.fr

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