sábado, 14 de julio de 2018

La Russie bénéficie des retombées du transit entre la Chine et l’Europe, mais ne s’en satisfait pas complètement


Moscou, Delhi et Téhéran sortent le grand jeu


Article rédigé par Causeur, le 09 juillet 2018

La Chine n’a pas de pétrole, mais plein d’idées. Son projet de « nouvelle route de la soie » vise à relier par la route et le rail l’empire du Milieu à la Grande-Bretagne en passant par le Kazakhstan, la Russie, la Pologne, l’Allemagne et la France.

Dans l’océan Indien, la République populaire tisse d’ores et déjà un « collier de perles » entre différents ports et finance directement la construction de la base navale de Gwadar (Pakistan). Pour Pékin, il s’agit d’élargir son assise maritime au-delà de la mer de Chine, quitte à inquiéter ses rivaux indiens et américains.

Plus circonspecte, la Russie bénéficie des retombées du transit entre la Chine et l’Europe, mais ne s’en satisfait pas complètement. Son rêve ? Devenir un gigantesque centre eurasiatique. Pour ce faire, Moscou se rapproche de deux autres grandes puissances : l’Inde et l’Iran. Le vieux projet de corridor nord-sud entre les trois pays a été relancé il y a deux ans afin de constituer un axe long de 7 200 km. À New Delhi, le gouvernement applaudit car, n’ayant toujours pas réglé ses querelles frontalières avec la Chine et le Pakistan, l’Inde reste enclavée sur le plan terrestre. Paradoxalement, la relance des sanctions américaines contre l’Iran pourrait consolider l’alliance indo-irano-russe. Par cette combinaison bateau-train-route de Saint-Pétersbourg à Bombay, Vladimir Poutine gagnerait un meilleur accès aux mers chaudes en s’épargnant la longue boucle logistique qui passe par la mer du Nord, Gibraltar et le canal de Suez.

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