domingo, 21 de enero de 2018

Maxime Weygand, défenseur de la mémoire du maréchal Pétain et soutient aux partisans de l'Algérie française pendant la guerre d'Algérie.

Le 21 janvier 1867 : naissance de Maxime Weygand, général français.


« Né de père et de mère inconnus et sans doute royaux » C'est par ces mots que Jean Paulhan directeur en exercice de l'Académie française commence son discours lors des funérailles du général, le 2 février 1965, sur le parvis de l'église Saint Philippe du Roule, puisque De Gaulle a refusé des funérailles nationales aux Invalides à ce grand serviteur de la Nation française.

Son histoire tient du roman et cela commence dès sa naissance, puisque diverses thèses s'affrontent sur ses origines. Weygand serait né le 21 janvier 1867 à Bruxelles, de parents inconnus. Selon Bernard Destremau, dans Weygand, éd. Perrin, 1990, plusieurs hypothèses existeraient. Mais une photo prise à quelques semaines de là, montre que le bébé a au moins un an, peut-être 18 mois. On n'est même pas certain qu'il soit né en Belgique.

Bernard Destremau avance une autre hypothèse : Weygand pourrait être le fils adultérin de l'empereur Maximilien et d'une dame de la haute société mexicaine. L'empereur avait le riche tempérament des Habsbourg, ce dont Charlotte se plaignait

D'autres comme André Castelot, ayant reçu une soi-disant confidence du roi des Belges, Léopold III affirment que Maxime Weygand serait le fils du colonel van der Smissen et de l'impératrice Charlotte du Mexique, fille du roi des Belges Léopold Ier. Cette possibilité est rendue plausible par la très grande ressemblance entre Weygand et van der Smissen. Elle est aussi soutenue par Dominique Paoli dans son livre Maxime ou le secret Weygand (Bruxelles, 2003). Le colonel van der Smissen commandait le corps militaire belge au Mexique, puis il devient l'aide de camp de l'impératrice Charlotte.

Le général De Gaulle, reliait la naissance de Weygand à l'expédition du Mexique. Ainsi, lors du Conseil des ministres préparant sa visite officielle au Mexique, le ministre des armées Pierre Messmer, annonce que la France va restituer au Mexique les fanions de l'Armée mexicaine pris par Napoléon III, et déclare à ce sujet que cette guerre n'avait rien rapporté à la France. Le général l'interrompt et lui dit :

« Si, cette guerre nous a rapporté Weygand ! »

Les Mémoires de Maxime Weygand restent totalement silencieuses sur ses tuteurs, alors qu'il rend longuement hommage à sa gouvernante et à l'aumônier de son lycée, qui lui ont insufflé sa foi catholique.

Il est le bras droit du maréchal Foch sur la fin de la Grande Guerre; et est chargé, le 11 novembre 1918, de lire les conditions de l'Armistice à Rethondes à la délégation allemande. Nommé le 19 mai 1940 commandant en chef de l'armée française, en remplacement de Gamelin, alors qu'il est trop tard pour inverser le cours de la défaite, il est le premier haut responsable à se déclarer partisan de l'Armistice avec l'Allemagne nazie. Il devient ministre du gouvernement de Vichy et applique les mesures de la Révolution nationale, notamment en Afrique du Nord.

Le 28 juin 1940, il rédige un programme approuvé par le Maréchal Pétain:
  • Il y explique la nécessité de libérer la France « d'un régime de compromissions maçonniques, capitalistes et internationales qui nous a conduits où nous en sommes ».
  • Il y critique « la lutte des classes qui a divisé le pays, empêché tout travail profitable, permis toutes les surenchères de la démagogie ». Il prône « un nouveau régime social, fondé sur la confiance et la collaboration entre ouvriers et patrons. »
  • Il déplore qu'en raison de la baisse de la natalité, la défense nationale ait été assumée par « une proportion inadmissible de contingents nord-africains, coloniaux et étrangers ».
  • Il affirme enfin qu'il faut réformer l'éducation de la jeunesse, mettre fin à « la vague de matérialisme qui a submergé la France », et « revenir au culte et à la pratique d'un idéal résumé par les mots Dieu, Patrie, Famille, Travail. »
  • Il conclut en demandant une épuration de l'administration et du personnel dirigeant, car : « A un programme nouveau, des hommes nouveaux. »
Écarté du gouvernement sous la pression allemande en 1941, contre « dissidence gaulliste », tout en s'opposant à l'invasion de la zone sud par les Allemands du 11 novembre 1942, Weygand est interné en novembre 1942 jusqu'à la fin de la guerre au château d'Itter, dans le Tyrol autrichien. 

Après guerre, Il est un défenseur de la mémoire du maréchal Pétain ; puis un soutient aux partisans de l'Algérie française pendant la guerre d'Algérie.

Libéré en mai 1946 et dégagé de toute responsabilité en 1948, il bénéficie d'un non-lieu sur tous les chefs d'accusation par la Haute Cour de Justice.
En 1951, il refuse d'être inscrit dans la proposition de loi concernant la promotion de généraux au maréchalat, son nom avait été proposé par le député Guy Jarrosson, auteur du projet de loi, au côté des généraux de Lattre et Alphonse Juin.

Dans un billet du Monde, Hubert Beuve-Méry résume le sentiment d'une partie de l'opinion:

« On peut n'avoir en rien partagé les idées du disparu… il n'en reste pas moins auréolé de la gloire des vainqueurs de 14-18. Chicaner à ce compagnon de Foch, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire, une simple messe de Requiem dans cette même église où tant de lieutenants font bénir leurs jeunes amours apparaît comme un geste sans grandeur, une injustice, une faute et l'on craint que des rancunes personnelles n'y aient plus de part que la raison d'État. »

A sa mort en 1965, il est le doyen d'âge et d'élection de l'Académie française. Désavouant son ministre, De Gaulle refuse qu'une cérémonie solennelle se tienne aux Invalides.

Une foule immense assiste à ses obsèques en l'église Saint-Philippe-du-Roule (8e arrondissement de Paris), le 2 février, conduite par les trois épouses et veuves des maréchaux Juin, Leclerc et de Lattre de Tassigny, en présence d'un grand nombre de généraux, dont Pierre Kœnig, le plus illustre chef militaire de la France libre encore en vie. Maxime Weygand est enterré au cimetière Saint-Charles de Morlaix.


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